NDLR: La série de billets «Trois mois de rattrapage» a pour but de présenter quelques-uns des montages et sujets abordés sur nos plateformes au cours des mois d’avril, mai et juin 2011. Les billets originaux en anglais (publiés les 10 et 13 mai 2011) peuvent être furetés ici:
http://itywltmt.blogspot.com/2011/05/beginning-this-week-three-week.html
http://itywltmt.blogspot.com/2011/05/podcast-6-tcahikovsky-festival-part-one.html
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Pour ma dernière série de billets «de rattrapage», j’ai pensé recycler ma série sur les trois dernières symphonies de Tchaïkovski.
J’ai préparé trois baladodiffusions qui mettent en vedette la 4ie, 5ie et 6ie symphonie de Tchaïkovski jumelées avec l’une de ses trois fantaisies inspirées de l’œuvre de Shakespeare.
À propos des symphonies
En tout, Tchaïkovski a publié sept symphonies de son vivant, six d'entre elles sont numérotées (1 à 6) et la septième n'a que le titre "Manfred", et fut publiée entre la 4ie et 5ie.
On peut diviser l'œuvre symphonique de Tchaïkovski en deux tranches couvrant les trois premières, et les quatre autres formant la deuxième tranche. Si la première tranche propose des œuvres qui s'alignent bien avec les symphonies de ses contemporains russes, (Rimski-Korsakov, Glazounov et Borodine), la deuxième tranche nous propose quelque chose de très différent, d'une saveur romantique tardive, pleines d'effroi et de désespoir, plus proches des œuvres de Brahms et Wagner en termes d'architecture et d'ambition, tout en étant très russes. En dépit de leur noirceur, elles nous offrent des moments de grande délicatesse (l'Andante cantabile de la cinquième, par exemple).
À propos des prestations
Si on survole la discographie des symphonies de Tchaïkovski, plusieurs ensembles et chefs ont pris d'assaut ce répertoire, mais aucune intégrale de la deuxième tranche de ces symphonies ne vient à la cheville de le triptyque proposée par Evgenii Mraviinski et la Philharmonique de Leningrad, endisqué à l'automne de 1960 en Angleterre et en Autriche.
J'ai acquis la série complète sur vinyle à la COOP étudiante du CEGEP Maisonneuve à Montréal, lorsque j'y faisais mon cours en Sciences Pures et Appliquées. Depuis, j'ai acquis d'autres versions individuelles de ces symphonies, et j'ai récemment téléchargé deux intégrales, l'une de Mstislav Rostropovitch et la Philharmonique de Londres (années 70) et une autre que je discuterai dans un de mes billets subséquents. Quoique ces intégrales aient leurs bons moments, aucune n'a la fougue, l'audace et le sens du destin de la prestation Mravinski. J'étais des plus heureux de la retrouver en réédition numérique!
Les œuvres programmées dans ce volet
L'inage ci-haut propose un contexte temporel qui suggère les influences de Tchaïkovski dans la composition des deux œuvres présentées aujourd'hui. La tempête est une fantaisie symphonique qui a sans doute dans sa généalogie les poèmes symphoniques de Liszt, ainsi que deux tentatives antérieures: Fatum et la (difficile) composition de Roméo et Juliette (qui aira droit à une dernière révision en 1880).
Les quatrième et cinquième de Tchaïkovski ont en commun leur approche programmatique, et l'usage de leitmotivs qui tentent d'unifier les mouvements. La fanfare qui ouvre la quatrième revient dans la finale afin d'entamer la récapitulation et le coda final, par exemple.
La quatrième essaie donc d'incorporer le modèle du poème symphonique de Liszt à l'échelle d'une symphonie, qui exprime le thème du destin. Les couleurs et la tendance au noir de l'œuvre suggère l'état d'esprit du compositeur, qui surmonte l'échec de son mariage et son besoin de confronter son homosexualité.
A propos du montage
Contenu: La tempête, quatrième symphonie.
En complément de programme: musique inspirée par des tempêtes (Vivaldi, Estacio et Strauss)
Ce montage n'est plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:
pcast006 Playlist (Détails en anglais)
Deuxième volet demain.
Bonne écoute!
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