Tuesday, December 31, 2013

RAPPEL: Fin de nos activités en français sur ITYWLTMT

L'idée fixe en mode OFFICIEL 
dès le 1er janvier 2014



C'est avec un certain regret que je mets fin à mes interventions en français sur les pages d'ITYWLTMT, une tradition "bilingue" que nous avions maintenu depuis le 1er juillet 2011.

Dorénavnt, il n'y aura plus de billets bilingues sur ce site - sauf cas exceptionnls...

Comme je l'ai écrit plus tôt, nous allons maintenir le contnu français déjà publié - même s'il se trouve "copié" graduelement ailleurs. Ceci évitera de briser des hyperliens.

Je rappelle que l'idée fixe, c'est plus que mon blog, c'est un site veut plaire aux mélomanes et aux collectionneurs. Vos commentaires sont sollicités - et appréciés à l'avance. Il ne suffit que de les laisser en fin de billet, ou de me les faire parvenir par le biais de notre page Facebook ou par courriel (les hyperliens se trouvent sur la partie supérieure droite de nos pages).

Bonne visite, et bonne écoute!


Programming - January 2014


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Starting this month, all of our French content is hosted on l'Idée Fixe an we will no longer be doing bilingual blogs "as a matter of course" / A compter de ce mois-ci, nous mettons fin à nos billets bilingues. Toutes nos activités françaises sont dorénavant limitées à notre nouveau portail l'Idée Fixe.

Monthly Theme

It's a simple - and popular - formula: a theme and variations on thts theme. All of this month's montages will explore this formula.

Friday Blog and Podcast
Pierre’s Tuesday Blog

Once or Twice a Fortnight

Our complete opera this month will be Nelligan by Andre Gagnon, and a Podcast Encore from 2011 "Cowboy Classics".

NOTE: Since OTF posts do not get published on set dates, make sure to visit OperaLively regularly or …

Ssubscribe to our ITYWLTMT Fan Page on Facebook

All of our Tuesday, Friday and ad-hoc posts, as well as OTF and YouTube Channel updates get regularly mentioned (with links) on our Fan Page. If you are a user of Facebook, simply subscribe to get notified so you never miss anything we do!

BREAKING NEWS

It is with great sadness that we have learned of the passing of Maestro Claudio Abbado on January 20 at the ripe old age of 80:

http://www.telegraph.co.uk/culture/music/classicalmusic/10583578/Claudio-Abbado-Italian-conductor-dies-aged-80.html

La Chronique du Disque (décembre 2013)

In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/1356-la-chronique-du-disque.html

NDLR: Si vous cherchez plus de détails à propos de mon barème d’évaluation pour la Qualité Sonore et l’Impression Globaleveuillez lire quelques unes de mes chroniques précédentes 







Vivaldi Complete cello concertos Ofra Harnoy Toronto Chamber Orchestra
[Torrent]


La violoncelliste canadienne Ofra Harnoy a enndisqué l’intégrale des concerti pour violoncelle de Vivaldi durant les années 1990, ceci incluant des double concerti accompagnée par Igor Oistrakh, et ces disques furent réunis dans une collection offerte par la société RCA en 2005. L’approche utilisée ici n’est pas dans la veine « authentique », mais implique un orchestre de chambre à proportions modestes, et ceci me suffit amplement. Nous sommes beaucoup plus familiers avec les concerti pour violon du prêtre Rouquin, et cet effort de Mme Harnoy nous rapelle que Vivaldi sait s’adapter au timbre plus rauque de son instrument. QS = A, IG = A.


Singer Portrait - Maureen Forrester, Vol. 2
[eMusic]


Dans le folklore musical, on rappelle un projet Mahler conçu par le regretté Bruno Walter et une chanteuse canadienne qui faisait alors sa marque, la contralto Maureen Forrester. Pour des raisons contractuelles, le projet ne se réalisa jamais sur disque – Mme Forrester s’exécutera en public avec Walter dans les chants du compagnon errant et les Kindertottenlieder, et confiera à Charles Munch l’accompagnement sur disque. L’essentiel de l’album proposé est une réédition de ce rendez-vous, complété avec d’autres Mahler sous Fritz Reiner et Walter. A mon avis, personne ne vient à la cheville de Mme Forrester dans ce répertoire si bien adapté au timbre sombre de sa voix, sa diction impeccable et son sens de projection lyrique. La dernière piste du disque, un Delius sous Beecham, est malheureusement abîmé par un ordinateur loquace. Si on fait fi de cette bévue technique, j’offre à cet album les notes suivantes : QS = A, IG = A+.


Canadian Modern Premiere Recordings: Morel, Somers, McPhee, Weinzweig, Hétu, Healey
[eMusic]


L’orchestre de Louisville au Kentucky ne fait pas le palmarès des grands orchestres Américains, mais il se distingue par une initiative bien en avant de son temps. En effet, en 1953, on lui fait l’octroi de $500,000  qu’ils utilisent pour faire des commandes de nouvelle musique, et les endiusquer sur leur label maison First Edition Recordings établie vers la fin des années 1940. L’orchstre recevra pliusiweurs proix pour son dévouement à la cause, et on ne devrait poas se surprendre que l’orchestre a endisqué des œuvres canadiennes. Ce disque proposem entre autresm une performance (la seule si je ne m’abuse) du premier concerto pour piano du regretté Jacques Hétu. Sur ce disque, en plus de chefs en résidence de l’orchestre, on retrouve Pierre Hétu (aucune relation), un des chefs canadiens dominants de sa génération. Je souligne l’excellent travail de l’orchestre, qui semble plus convaincu par cette musique que beaucoup d’orchestres canadiens qui sont souvent obligés de programmer ces titres. Belle trouvauille. QS = B+, IG = A-.


 Gougeon, D.: A L'Aventure / Jeux De Cordes / Heureux Qui, Comme / Clere Venus


Denis Gougeon est uin compositeur québécois fort actif et recherché. Ce disque du label Cebntrediscs du Centre de Musique Canadienne regroupe des titres de Gougeon, la plupart sous la direction de Walter Boudreau et son orchestre de la SMCQ. On touche à tout : orchestre, chambre, chants. C’est ici un disque où touit est bien en place et on est respectueux des désirs du compositeur. Un disque de musique fort accessible. QS = A, IG = A.



Frenergy - The Music of John Esacio
[eMusic]
Passons de l’Est du pays à l’Ouest, et au compositeur John Estacio. A un certain moment,m comme Denis Gougeon, Estacio était compositeur en résidence d’un orchestre majeur (à Calgary), et j’ai déjà présenté dans nos pages son opra Filumena. En fait, la plage Bootlegger's Tarantella est une pièce qu’Estacio compose en prévision de cet opéra – vous y reconnaîtrez certaines mélodies, et fut tout simplement publié comme un avant-goût de ce projet. D’autres titres font le disque, et ils sont tous interprétés avec soin par le regretté Mario Bernardi. QS = A, IG = A.

Notre dernière chronique pour 2013 (et mon dernier billet officiel « en français » sur ITYWLTMT. Bonne année 2014 à tous!

Friday, December 27, 2013

2013 - The Year in Review/Bilan Annuel





2013 was probably our busiest year yet on ITYWLTMT and its  brother-platforms. According to my count (as of Friday the 20th, when I put this post together):
  • We published a new montage every Friday this year (except for this week, of course)
  • 109 people “like” our fan page on Facebook
  • 62 people have subscribed to our video channel – and more subscribe every month!
  • We generated over 3 GB of download traffic on our Pod-O-Matic podcast (a steady growth every year, as you can see from our graph)
Focusing on our podcasts:
  • We published our 100th montage on April 12th
  • We completed our look at the major symphonic works of Brahms this year, and undertook looking at the major works of Rachmaninov (this series will conclude with our first podcast of 2014 and the Paganini Rhapsody).
  • Major series on Haydn (May), Bach (October), Tchaikovsky (December), had fun with the letter “S” (September), presented major Requiem masses (Lent) succumbed to a numerical obsession (February) and told many stories (April).
What’s in store for 2014?
  • As some of you have noticed by now, we are finishing our one month BETA trial of our new French blog, L’Idée Fixe. As of January 1st, we will stop posting new French material on ITYWLTMT, though all our French content will remain here so that none of the many links out there are broken. I am slowly migrating all my French content to the new site, but this isn’t going to happen overnight!
  • In setting up the new blog, I added a few wrinkles in terms of format and widgets, and I am tempted to overhaul ITYWLTMT’s look sometime this year. Wait and see…
  • I am planning to take a break from blogging for the Summer – fair warning!. This means no new stuff anywhere for July and August. That may be when I try overhauling the page…
  • In terms of themes I have prepared for 2014, we will focus on “Themes and Variations” in January, will do “F” for “February” (a copycat take to my series from last September) , a series of “one work montages” around Lent. In terms of Lenten programming expect a return to organ and sacred works – including a special extended Requiem post for our 150th montage.
  • Oh, and there’s also the 60th anniversary of the Glenn Gould CBC performance of the Goldberg variations, so I will queue up a “Tuesday to Friday” series adapting past Tuesday Blog ideas to Friday montages.
I haven’t figured all the programming yet, and like to keep some options open in case we want to do something topical.


In closing, as I do every year, I want to thank all of my regular (and occasional) readers and listeners, many of them have been loyal to this endeavor from the early days. I’d love to hear more from you – I do on Facebook and by e-mail, though it happens so infrequently… At the end of the French portion, you will find my annual collection of clips we used here and there this year. I hope you will enjoy it!


Happy and Safe 2014 to all of you



Pierre


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Texte français


L’année 2013 est d’après moi notre année la plus chargée depuis que nous avons entrepris nos activités en avril 2011, proposant sans faute un montage à chaque vendredi (exception faite de cette semaine…)


Un survol statistique de nos plateformes suggère :
  • 109 adeptes de Facebook « aiment » notre Fan Page;
  • 62 adeptes de YouTube sont abonnés à notre chaîne Vidéo;
  • Notre chaîne de baladodiffusions Pod-O-Matic a généré en deçà de 3 Go de traffic entre le 25 novembre et le 25 décembre, soit une croissance constante comparativement à nos statustiques à pareille date en 2011 et 2012 (voir notre graphique ci-dessous);


Meilleurs moments de 2013
  • Notre 100e montage le 12 avril 2013;
  • Nos séries intégrales des symphonies de Brahms et de l’œuvre orchestrale de Rachmaninov (série qui se complète avec notre premier montage de 2014 et la Rhapsodie Paganini);
  • Des séries notoires des compositions de Haydn (mai), Bach (octobre) et Tchaïkovski (décembre);
  • Thématiques variées donyt notre obsession avec la numérologie (février), la lettre ÈSÈ (septembre), les histoires (avril) et les messes de Requiem (Carême);
  • Le lancement BETA de l’Idée Fixe (décembre);
Notre programmation 2014
  • En ce qui concerne mes activités en français, la consolidation de notre contenu sur l’Idée Fixe est sans doute notre initiative la plus importante pour 2014, et le « déménagement » de notre série Mardi en Musique et ses diffusions « en tandem » sur le forum MQCD Musique Classique (et donc, la fin de la série Quinze que j’en pense).
  • Je prévois prendre un congé de mes activités bloguesques pour juillet et août, me limitant à la rediffusion de baladodiffusions les vendredis. Cette initiative de rediffusion, avec l’ajout de « Dimanche en pantoufles » constitue l’essentiel de notre efffort de migration du contenu français de notre site original cette année. Toutefois, je compte laisser le contenu là où il se trouve, afin de ne pas « briser » les hyperliens qui se promènent un peu partout sur le Web.
  • Pour les thèmes déjà en préparation, je note une série « Thème et variations » (janvier), « F » pour février, une série de montages « Opus Unique » et notre programmation habituelle de musique pour orgue et sélections de musique sacrée pour le Carême. Attendez-vous au Montage # 150 (comme la coutume l’exige, une édition prolongée) d’un Requiem et une série « Du mardi au vendredi » qui reprend des vieux thèmes de Mardi en Musique et les expolite dans le cadre d’un montage du vendredi – dois-je rappeler le 60e anniversaire de la radiodiffusion des Variations Goldberg par Glenn Gould?
Avant de céder la place à notre Playlist de clips annuelle, je tiens à remercier nos lecteurs (qu’ils soient des assidus ou des visiteurs occasionnels) de fréquenter nos pages, lire nos trucs et écouter nos musiques. Vos messages sont une source d’encouragement, et me convainquent de continuer cette aventure!

Bonne année 2014, et bonne musique!

Pierre

Tuesday, December 24, 2013

Mes Coups de cœur pour 2013

In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/1355-year-end-gumdrops-2013.html

 
Pour ce billet du mardi, je vous offre mes coups de cœur pour 2013, une série de découvertes et acquisitions qui n’ont pas fait la manchette ailleurs dans mes interventions cette année. Il y aura des acquisitions d’albums sans l’attribution d’une note comme je le fais dans mes chroniques du disque – il suffit simplement de dire que je suis satisfait de ces acquisitions, et vous offre l’information nécessaire pour les évaluer vous-même.

Facebook et ses groupes

C’est la tendance sur me marché du Web: il faut utiliser les médias sociaux afin de promouvoir sa salade, et je ne suis pas étranger à cette coutume. Plus d’une centaine d’usagers de Facebook «aiment» notre « Fan Page » et on m’a invité à me joindre à des groupes (des communautés d’usagers qui partagent in intérêt commun) axés sur la musique classique. Les membres de ces groupes y déposent des clips sonores ou vidéos afin de les parrtager avec leurs amis.

Permettez-moi une liste fort sommaire de certains groupes auxquels je contribnue réguklièrement :

EN ANGLAIS 

EN FRANÇAIS
(*) Ces deux dernier groupes sont « privés » et exigent l’autorisation de se joindre – un message à l’administrateur du groupe est tout ce qui est requis…

Si vous êtes sur Facebook, donnez-vous la peine de visiter ces groupes, ou de trouver d’autres pages musicales!

Pluies Torrentielles



POULENC 5 CDs
[Torrent]

Oui, vous avez bien lu: CINQ disques de musique de Francis Poulenc, afin de compléter votre collection en cette année anniversaire. En plus du disque de musique sacrée signee Georges Prêtre (image ci-haut), il y a une compilation de musique pour orchestra par le chef britannique David Wilcocks, une collaboration Dutoit-Peter-Hurford-Pascal Rogé qui inclut trois concerti, et un disque de musique sacrée a capella avec un choeur Néerlandais sous Eric Ericson – ce dernier est celui qui se distingue du lot pour moi. Beaucoup d’œuvres se trouvent répétées dans cette collection de fortune, mais la diversité d’interprétation justifie cet hasard.

RACHMANINOV, S. Etudes-tableaux (Complete) (Lugansky)
Un autre anniversaire souligné cette année dans nos pages fut le double-anniversaire Rachmaninov. De son catalogue de musique pour piano, ses préludes et ses Etudes-Tableaux se distinguent comme étant des hommages peu déguisés au grand pianiste et compositeur romantique Frédéric Chopin. Ces œuvres sont exigeantes pianistiquement, bien sûr, mais démontrent comment Rachmnaninov, comme son collègue Polonais, savait exploiter une idée musicale. Le disque des préludes signé par Alexis Weissenberg est ma référence pour ces pièces, et cet album de Nikolai Lugansky est dorénavant ma référence pour les deux séries d’Études. Oui, l’aspect pianistique est là mais, tout autant sinon plus important pour moi – comme pour Weissenberg – c’est l’aspect musical, cérébral même qui ressort de ces enregistrements. Bravo!


Erich Wolfgang Korngold - The Film Music

Erich Korngold est sans doute l’un des premiers grands compositeurs de trames sonores de films Hollywoodien, n’en déplaise à… Erich Korngold. Un enfant-prodige, reconnu comme un génie musical par Mahler et Richard Strauss, Korngold compose dess œuvres d’envergure avant l’adolescence, et à peine dans la vingtaine, il signera des oopéras d’une envergure stupéfiante. Forcé à l’exil suite à la montée des Nazis en Autriche, Korngold trouvera refuge à Hollywood et y signera un bon nombre de trames somores mémorables: Robin des Bois, Captain Blood, etc.  Ce disque, produit quelques années après le décès du compositeur en 1957 et sanctionné par sa succession propose des extraits d’une poignée de ces musiques de films, dirigés par Lionel Newman, longtemps associé avec la direction musicale dans les studios Hollywoodiens. Nostalgie et découvertes.

 Clara Schumann - The Complete Piano Works

Mes deux dernières suggestions recoupent des acquisitions discutées dans des chroniques du disque cette année. En complément à un disque qui explorait des sélections de musique pour piano et pour chambristes de Clara Schumann, voici une intégrale de sa musique pour piano, jouée avec conviction par le pianiste Jozef de Beenhouwer. Mme Schumann était une interprète recherchée de son vivant, et sa musique pour piano rejoint un peu celle de son célébrissime époux (ce ne devrait pas être surprenant: tous deux furent émules du père de Clara, Friedrich Wieck). Pour toutes sortes de raisons domestiques ou professionnelles, le développement de Clara en tant que compositeur n’a jamais été pleinement réalisé, mais dans l’ensemble l’œuvre pour piano est fidèle à l’idéal romantique de son époque, et mérite une audition attentive.



Salieri - Two Concertos and a Sinfonia

Cette dernière suggestion recoupe un autre disque discuté dans une chronique cette année, et met en vedette les Solesti Veniti de Claudio Scimone et un hommage mérité au compositeur méprise Anronio Salieri. Salieri est-il l’égal de Mozart quand on parle de concerti ou de symphonies? La réponse est probablement « non », mais ça ne veut pas dire que Salieri ne roulait pas sa bosse dans l’élan classique de MM. Mozart et Haydn. Une mention honorable à Paul Badura-Skoda, qui nous rend visite de temps en temps dans notre série Jadis sur Internet, et une interprétation bien en place du concerto pour piano sur ce disque.
 
De quoi vous garder occupés paendant les vacances de Noël! Joyeux Noël à tous!

Friday, December 20, 2013

Montage # 136 – Shchelkunchik

As of January 17, 2014, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 17 janvier 2014, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:

https://archive.org/details/Pcast136





===================================================================== English Commentary – le commentaire français suit

There are few "true" Christmas classics - that is, works only seen around this time of year, but also talk about Christmas and that we will make a point to see year after year without necessarily getting sick of them. There are the great movies: It's A Wonderful Life, National Lampoon's Christmas Vacation, or even A Chrismas Story (Watch out with tha BB Gun Ralphiem, you'll pop your eye out!).

When it comes to music, there's Humperdinck's Hansel und Gretel (though not really about Christmas), Rimsky-Korsakov and Tchaikovsky's settings of the old Russian tale Christmas Eve, and of course, The Nutcracker.

As a "dance parent", I;'ve seen my fair share of Nutcracker stagings, both professional and amateur. Tchaikovsky's "complete" music for the Nutcracker is one of those works that (like Stravinsky's many ballets) has its "sanctioned" orchestral suite, but stands up as a music performance without dancers - which is a good thing as the score has some great numbers that failed to make the suite!

I'll spare you the synopsis of the ballet, other than to say that the stage work is based on the the  children's fairy tale ['The Nutcracker and the Mouse King'] (1816) by E.T.A. Hoffman, and involves dreams, magic, and an old nucracker that comes to life, and fights off an angly mob of mice - not without the help of our heroine and prima ballerina Clara. As one expevcts, the Nutcracker is transformed into a handsome Prince.

Taken to the Prince's castle, Clara is entertained by courtiers of all sorts, and at the end finds herself back in her family home, surrounded by presents and the old Nutcracker.


The performance I retained for the montage is by Valery Gergiev and the "Kirov Orchestra". Since the record was issued in 1998, Gergiev's orchestra has taken a different name: the orchestra of the Marinsky Theatre of St-Petersburg, re-embracing the pre-Soviet legacy of the establishment.

Since it opened in 1860, the Marinsky theatre has been preeminent music theatre of late 19th century Russia, where many of the stage masterpieces of Tchaikovsky, Mussorgsky, and Rimsky-Korsakov received their premieres. Through most of the Soviet era, it was known as the Kirov Theatre,  after Sergei Kirov, the first secretary of the local Communist Party (whose murder by his regime Stalin was attempting to whitewash).

Today, the Mariinsky Theatre is home to the Mariinsky Ballet, Opera and Mariinsky Orchestra. Since Yuri Temirkanov's retirement in 1988, conductor Valery Gergiev has served as the theatre's general director.

I think you will ove this music too (and Merry Christmas!)


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Commentaire français

A chaque année, c'est avec le plus grand plaisir qu'on retrouve les grands "classiques" de la saison des Fêtes - films, dessins animés et bien sûr les grands sorties culturelles et familiales - allant de la Messe de Minuit jusqu'au Casse-Noisette.

Comme je l'ai souligné à plus d'une reprise dans nos pages, ma fille cadette est une danseuse plutôt sérieuse, et ceci veut dire que j'ai vu ma part de Casse-Noisettes "amateiurs" et professionnels - surtout à la télé. Je doid confesser que je ne mme lasse pas vraiment de ce ballert, année après année. Peut-être est-ce parce que la musique de Tchaïkovski encadre si bien le conte!

Le compositeir a vite compris qu'il avait composé un succès, et s'est empressé de monter une "suite" d'extraits de son oeuvre. Toutefois, il a ngligé un bon nombre de numéros, qui font que l'écoute du ballet dans sa forme "intégrale" révèle des moments qu'on n'entend pas vraiment ailleurs.

Beaucoup d'oeuvres scéniques ont de la difficulté à passer sans l'aspect performance sur sène - je dirais que beaucoup de ballets - de par leur longueur et leur musique qui ne suggère pas d'action spécifique - font partie de ce nombre. Toutefois, comme la plupart des ballets de Stravinskki, Casse-Noisette tient bien seul.

Le ballet se veut une réalisation du conte d'enfants de 1816 "Le Cassee-Noisette et le Roi des Souris" d'E.T.A. Hoffmann. Puisque le synopsis est assez bien connu, je me passeraio de vous l'offrir en détail. Le ballet tourne autour d'une fillette (Clara) et d'une étrenne magique qu'elle reçoit de son oncle - un vieux Casse-Noisette. Transportée dans un rêve féérique, son cadeau prend vie, et mène le combat contre une armée de souris. Aidant le brave Casse-Noisette dans sa victoire, il se transforme en un Prince Charmant qui l'invite àson palais, où ils seront fêtés par une ribambelle de courtisdans.

La prestation retenue date d'une quinzaine d'années, et met en vedette le chef Valery Gergiev et "l'Orchestre Kirov". Le nom prêté à la troupe de ballet de St-Pétersbourg et au théâtre qu'ils occupaient est un vestige de l'ère Soviétique (hommage au pr.sident du parti Communbiste local, assassiné en 1934). Depuis la sortioee du disque, le théâtre a repris son nom original, le Marinsky.

Joyeux Noël et bonne écoute!


Ce billet est également disponible sur notre nouveau portail L'Idée Fixe. Visitez http://ideefixe-musique.blogspot.com/

Tuesday, December 17, 2013

Guido Cantelli et Tchaïkovski

In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/1354-guido-cantelli-tchaikovsky-last.html

Articles connexes (en Anglais)
http://www.bach-cantatas.com/Bio/Cantelli-Guido.htm
http://www.pristineclassical.com/Lar...al/PASC166.php

Pour ma réflexion d'aujourd'hui, je voulais souligner la disponibilité du triptyque des trois dernières symphonies de Tchaïkovski par le regretté Guido Cantelli.

En ce qui me concerne, mon choix sur disque pour ces trois symphonies s'arrête à la prestation légendaire de Evgenii Mravinski et de la Philharmonique de Leningrad, croquée durant une tournée occidentale au début des années 60. Il s'agît d'un choix justifié musicalement et sentimentalement, puisque j'ai découvert Tchaïkovski et Mravinski par le truchement des édition vinyles de ces symphonies, achetées il y a plus d'une trentaine d'années à la co-op du CEGEP Maisonneuve à Montréal...

Musicalement, certains reprocheront à cet ensemble de prestations d'être "trop Soviétiques", mais je trouve que ces observations sont motivées par quelconque sens de political correctness occidentale. On peut reprocher une prise de son qui est dépassée largement par les prestations plus récentes de chefs russes, mais il ne reste pas moins qu'il s'agît ici de documents d'une teneur quasi-historique, et d'un esprit de synthèse magistral du triptyque de la part d'un chef qui a marqué une époque en Union Soviétique et qui se veut un interprète incontournable du répertoire russo-soviétique, point à la ligne.

Que peut donc ajouter à ma discographie (ou celle d'autres mélomanes) un triptyque datant des années 1950 par un chef négligé par plusieurs? Eh bien, il faut commencer par donner un survol biographique de la vie et très courte carrière de Cantelli.


Le chef Italien Guido Cantelli, (* 7 avril 1920, + 24 novembre 1956) fait partie de la grande génération de chefs nés entre 1908 et 1920 – tels Herbert von Karajan, Georg Solti, Erich Leinsdorf, Rafael Kubelik, Carlo Maria Giulini, et Leonard Bernstein. Doué pour la musique, on compte: leçons de piano, groupes de cors et clairons militaires, organiste d'église à 10 ans, récitals de piano à 14 ans. Il s'inscrit au conservatoire de Milan où il se spécialise en direction d'orchestre et en composition.

Après ses études, il devient directeur du théâtre Coccia (théâtre qui fut inauguré par Arturo Toscanini en 1888 - chef auprès duquel Cantelli trouvera un mentor.)

En 1943, bien malgré lui, il est enrôlé au service de l'armée italienne, et sera un prisonnier de guerre près de Stettin (1943-1944). On associe certaines péripéties (évasions, le maquis, etc.) au jeune Cantelli, quoiqu’il en soit, après la libération de l'Italie en 1944, et fit un retour comme chef d'orchestre et d'opéra: La Scala, ailleurs en Italie, puis en Europe dont Budapest et Vienne.
Outre-mer, un Toscanini octogénaire est à la recherche d'un dauphin, d'un successeur pour la direction de son orchestre américain de la NBC. Antonio Ghiringhelli de La Scala invita Toscanini à assister à une prestation de Cantelli, et tout à fait séduit il l'invite à diriger son orchestre New-Yorkais sur les ondes de la NBC le 15 juillet 1949.

Time magazine introduit Cantelli à ses lecteurs comme étant un croisement entre Frank Sinatra et Toscanini - faisant référence aux attraits physiques du chef de 29 ans et sa maîtrise comme chef. Entre 1949 et 1954 (moment où le diffuseur discontinue l'orchestre), Guido Cantelli dirige le NBC Symphony de quatre à huit fois par an. En 1951, il commence une association avec la Philharmonique de New-York comme chef invité, et il sera préssenti comme directeur artistique (avec le départ imminent de Mitropoulos).

Comme Toscanini, Cantelli est considré comme un chef exigeant, qui dirige les répétitions et les exécutions sans l'aide d'une partition. La Scala le nommera directeur artistique en novembre 1956 (suite au départ de Giulini), un poste qu'il ne pourra pas remplir - il mourra tragiquement lors d'un accident d'avion une semaine après sa nomination.

Arturo Toscanini s'éteindra lui aussi deux mois plus tard, sans avoir été informé du décès tragique de son protégé. Le producteur Walter Legge écrira "aucun autre chef dans l'histoire de notre art n'aura établi, si tôt, autamnt de notoriété."

Voici un court extrait YouTube de Cantelli en répétition (La Scala en tournée au Festival d'Edimbourg)

http://www.youtube.com/watch?v=pE89IFhaWmQ

Il est difficile d'apprécier pleinement les mots de M. Legge si on n'a pas vu Cantelli diriger en personne... Et il y a peu d'enregistrements en core disponibles de Cantelli - Les Quatre Saisons de Vivaldi avec la Philharmoniqyue de New-York pour Columbia, des enregistrements pour RCA, EMI (avec le Philharmonia) et une poignée d'enregistrements (des prestations radiophoniques) avec le NBC Symphony. Voici un hyperlien YouTuibe avec d'autres sélections musicales:

Parmi les rares documents qui témoignent de sa courte carrière, on compte un ensemble de symphonies de Tchaïkovski de prestations radiophoniques provenant du Carnegie Hall avec l'Orchestre symphonique de la NBC.

Je dois dire que j'apprécie beaucoup ses lectures des symphonies. Oui, la technologie d'enregistrement et de la "russité" de l'ensemble de Mravinsky sont de loin supérieures, mais nous avons ici un interprète authentique, qui comprend la noirceur et le pathos que Tchaïkovski apporte à ces œuvres. En 2009, Keith Bennett écrit ceci à propos de la Pathétique telle qu’interprétée par Cantelli:

Il y a des cas où l’aspect tragiquea de la brève carrière Cantelli nous frappe avec une force écrasante et voici un de ces cas. Cantelli n’a interprété cette symphonie qu’à six reprises en public – comparativement à Karajan qui l’a endisquée sept fois… Cantelli donne sa première prestation en plein air le 27 juillet 1945 lors de sa première apparition avec l'Orchestra della Scala et sa dernière fut cette performance avec l'Orchestre Symphonique de NBC le 21 février 1953 [...]. Cantelli comprend parfaitement les implications émotionnelles de la partition qu'il transmet sans recourir à des exagérations: l’expressivité requise est là, sans hystérie, les tempi sont juste pour les quatre mouvements, et le désespoir déchirant du mouvement final est admirablement dépeint.
A vous d’en juger!


Pyotr Ilich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)

Symphonie No. 4 en fa mineur, op. 36
Symphonie No. 5 en mi mineur, op. 64
Symphonie No. 6 en si mineur, op. 74 ('Pathétique')

NBC Symphony Orchestra
Guido Cantelli, direction

Friday, December 13, 2013

Montage # 135 – Tchaikovsky: Concertos (II)

As of January 10, 2014, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 10 janvier 2014, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:

https://archive.org/details/Pcast135




===================================================================== English Commentary – le commentaire français suit

Our second and final look at Tchaikovsky’s concertos features his second and third piano concertos as Tchaikovsky saw them.

Seems that all three of Tchaikovsky’s concertos have their own “soap opera” story behind them. For example, according to Modest Tchaikovsky, it was his brother's original intention to dedicate the First concerto to the "colossal virtuoso force" of Nikolay Rubinstein, but the composer's feelings were wounded so deeply [by Rubinstein's criticism of the work, as we discussed last week’s post] that Tchaikovsky subsequently changed his mind… In 1880 Tchaikovsky decided to dedicate his Second Piano Concerto to Rubinstein, for his "magnificent" playing of the First Concerto. Rubinstein was to have premiered the concerto in Moscow, but died shortly before the scheduled performance.

The second concerto was born during a self-imposed “break” in the Fall of 1879. Tchaikovsky writes to his friend and benefactor Nadezhda von Meck about “a new musical idea [starting] to take shape in my head". Soon after this, firmly convinced that he was "absolutely incapable of going for long without working", Tchaikovsky took up his new composition. "Today I started to do something, and the boredom just flew away", writing at the end of October that "I have begun to write a concerto for piano. The work will not be rushed, and there is not the least chance that I should strain or tire myself out". 

Tchaikovsky finds the time within his busy schedule to complete and orchestrate the work, which he considered to be among his best, and one with which he had worked with pleasure. However, the work was did not achieve the popularity of his First. Tchaikovsky later writes "[The Second Concerto].contains many blunders of mine, but the number of mistakes in the parts is, in a word, disgraceful. I have endured many torments with this concerto at rehearsals".

When in 1888, Tchaikovsky's publisher wanted to reprint the concerto, Aleksandr Ziloti proposed to Tchaikovsky a number of fundamental changes to the first and second movements. Tchaikovsky did not agree with these, and decided only to make changes to the piano part: "[My] author's sensibilities strongly riled by your displacements and changes, and it is impossible for me to agree to them. I want the Second Concerto in the form I had [touring partner, Wassily] Sapelnikov play it, and I have marked your copy accordingly... " In his letter of reply, Ziloti wrote: "Of course I will [edit] the Second Concerto in the way you indicated, with the big violin solo in the second movement completely cut!"

Today’s montage proposes the Second Concerto as it was originally conceived and published, including a very intricate slow movement in “triple concerto” form that would make Beethoven proud!

It was not until 1893 that Ziloti began to prepare the concerto in a revised edition, with Tchaikovsky’s somewhat reluctantly agreeing to many of his changes, while being careful to preserve its overall form and protect his original concept. Here is the same concerto, under the Ziloti revision (as it is most commonly performed), featuring Emil Gilels:



In a past post, I discussed an unfinished – and apparently unsatisfactory – Tchaikovsky project for a Symphony in in E-flat major. Never taking the project past the form of sketches, Tchaikovsky subsequently used them in the Piano Concerto No. 3, and also for the piano piece Scherzo-Fantaisie (No. 10 of the Eighteen Pieces, Op. 72).

According to dates in the manuscripts he began working on the first movement in June and July of 1893, and completed it on 13 July. The other two movements were completed in outline on 10-22 July 1893.
Tchaikovsky told Aleksandr Ziloti that the concerto "hasn't turned out too badly as music—but it's a thankless task! If that should be [fellow composer and pianist Sergey] Taneyev's opinion then, perhaps, I shall destroy it forthwith".

In October, Tchaikovsky showed the concerto to Taneyev, but despite the latter's harsh criticism that the concerto was not sufficiently virtuosic, all the same he did not destroy it. However, he had already begun to have doubts about length of the work, writing "Since it has turned out to be disgracefully long, I have decided to restrict it to just the first movement, and to call it Allegro de concert or Conzertstück".

A few days later Tchaikovsky began to orchestrate the opening Allegro brillante, the completed score of which concludes with the date 3 October and the note "End of 1st movement", suggesting that Tchaikovsky may have changed his mind once again about the extent of the work. We may never know the composer's final intentions, since immediately after completing the first movement, he left directly for Moscow, and then for Saint Petersburg, where he died on 25 October.

In late June/early July 1894, Taneyev, at Modest Tchaikovsky's request, began to review the manuscripts that Tchaikovsky had left behind. In September the same year the completed Allegro brillante was published as a concerto one movement - our montage presents the concerto in that form. 

The latter two movements from Tchaikovsky’s sketchbook were subsequently completed by Taneyev and published as a separate work — the Andante and Finale, Op. 79. Embedded in the below French commentary, I included a performance of the Third concerto as a three-movement work combining the Allegro brillante with the Andante and finale:

To complete the podcast, I included a performance of the Variations on a Rococo Theme in A major, Tchaikovsky's first composition for cello and orchestra, written between December 1876 and January 1877. For many years the Variations were known only in a version heavily edited by Wilhelm Fitzenhagen, to whom the work was dedicated.

An examination of the manuscript sources of the Variations suggests that after completing the sketches, Tchaikovsky first made an arrangement for cello and piano, which he gave for checking to Fitzenhagen. The cellist made some changes, mainly to the cello part, inserting them on Tchaikovsky's manuscript, and pasting over parts of the original autograph. The full score is written wholly in the composer's hand, except for a large section of the cello part (from bar six of the first variation up to the end of the fourth, and from bar seven of the fifth variation up to the end of the work), which was written by Fitzenhagen. It would therefore appear that Tchaikovsky orchestrated the work from the piano arrangement as amended by Fitzenhagen.

For a performance of the variations at the Wiesbaden Festival a year and a half later, Fitzenhagen made further changes to the piece, going so far as to change the order of the variations and cutting one out entirely! This move embittered the composer to teh point that when the time came to publish it, he was known to have said "To Hell with it! I shall leave it as is", referring to publishing the modified Fitzenhagen version... Tchaikovsky's original version was reconstructed and published for the first time in the 1950s, yjough the Fitzenhagen  order of the variations is still viewed as the standard by soloists.

The performance on the montage is from a recording by Canadian cellist Denis Brott, with ethe NAC Orchestra under Mario Bernardi.


I think you will love this music too!

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Commentaire français

Notre billet d’aujourd’hui complète notre courte série sur l’œuvre concertante de Tchaïkovski, proposant trois œuvres dont la genèse pourraient faire les frais de romans fleuve… Voici quelques-uns des personnages de ces romans : les pianistes et compositeurs  Alexandre Ilitch Ziloti, et Sergueï Ivanovitch Taneïev ainsi que le violoncelliste Wilhelm Karl Friedrich Fitzenhagen.

Fitzenhagen est le dédicataire des Variations sur un thème rococo, et en donna la première représentation le 30 Novembre 1877. Après avoir produit une réduction pour violoncelle et piano pour la revue du soliste, ce dernier fait plusieurs suggestions sur la partie solo, que Tchaïkovski adoptera sans réserve. Plus tard, loin de se contenter de quelques corrections dans l’intonation de l’instrument, Fitzenhagen choisit en outre de modifier la séquence des variations, peut-être pour mieux mettre en évidence l’aspect virtuose. Une variation en ré mineur (originalement la troisième) devient la septième et une huitième varition est purement et simplement supprimée. Fitzenhagen propose « sa version » au public du Festival de Wiesbaden en Juin 1879, et écrira au compositeur:

J'ai produit un tollé avec vos variations . J'ai été rappelé trois fois , et après l’Andante ( la variation  en ré mineur ) on me sert une tempête d'applaudissements.  [Le  Compositeur Franz ] Liszt m'a dit: « Vous m'avez emporté Vous avez joué magnifiquement! »' et au sujet de votre pièce il a observé : «  là, au moins , c’est de la vraie musique . » 
Tchaïkovski n’était pas impressionné par la licence poétique de son collègue violoncelliste. Quand le violoncelliste Anatoliy Brandoukov discute des variations avec lui peu avant la publication finale en 1889 , il a trouvé le compositeur " très en colère"   « Cet idiot Fitzenhagen était ici [en pointant la partition] Regardez ce qu'il a fait à mon œuvre! […] Que le diäble l’emporte! Je la laisserai telle qu’elle. »

La séquience des vartaions proposée par Fitzenhagen sera donc retenue et l’œuvre est maintenant un grand standard pour violoncelle et orchestre. Encore aujourd’hui, même si la version originale du compositeur et sa séquence ont refait surface, les variations sont encore jouées suivant la séquence de Fitzenhagen.

Compte tenu du succès phénoménal de son premier concerto pour piano, ses deuxième et troisièeme concerti sont moins bien connus du public. Ces deux concerti ont également leurs histoires bien particulières.

Exténué suite à une séquence de travail qui culmine avec son opéra La pucelle d’Orléans, Tchaïkovski se propose de prendre un repos bien mérité en septembre 1879. C’est durant ces quelques semaines de pause que Tchaïkovski explore l’idée d’une nouvelle œuvre pour piano et orchestre – et elle deviendra son deuxième concerto six mois plus tard. En termes de forme et de cohésion, ce concerto est supérieur à son premier, et Tchaïkovski l’affectionne particulièrement puisque créé dans un environnement de paix interne.

La réaction du public n’atteint pas l’attente du compositeur, et lorsqu’en tournée avec le concerto, il découvre que l’œuvre a sa part de problèmes: "[Le deuxième Concerto].contient plein de bévues, mais le nombre d’erreurs dans les parties [orchestrales] sont une disgrâce. J’ai connu bien des tourments en répétition". – et de longueurs des dires de son collègue Alexander Ziloti. Celui-ci propose une série de coupures qui blessent l’âme créatrice du compositeur. Une quinzaine d’années plus tard, lorsqu’approché par son éditeur pour une version revisée, et sous la pression intense de Ziloti, Tchaïkovski accepte l’essentiel de ses suggestions de coupures, faisant un effort de résistance si l’essence de l’œuvre était en jeu.

Le montage propose la version originale du concerto, alors que le clip YouTube inclus dans la version anglaise du billet propose la version modifiée.

Dans un billet de mon festival Tchaïkovski de 2011, je discute du projet inachevé (en fait, abandonné) d’une septième symphonie. Si le projet de symphonie ne s’est pas matérialisé, les esquisses du projet furent recyclées pour créer, entre autres, le premier mouvement d’un troisième concerto pour piano.

Tchaïkovski présente ses esquisses à son collègue Serguei Taneyev, qui reste plutôt froid tant qu’a l’aspect virtuosité pianistique du concerto, mais encourage le compositeur à continuer de le travailler. Dans son cahier, il développe un concerto en trois mouvements, mais le triouve trop long, suggérant à ses proches que peut-être il se contentera de créer une pièce pour piano et orchestre , un Allegro de concert ou Conzertstück.

La pièce, un Allegro brillante, emprunte ce qu’aurait été le premier mouvement de la symphomie abandonnée, et il complétera son orchestration (allant aussi loin sur le manuscrit que d’écrire « fin du premier mouvement »). Est-ce que Tchaïkovski aurait repensé l’idée d’un Conzertstuck? Son décès prématuré nous laissera sans réponse sur ce sujet.

Modeste Tchaïkovski demandera à Taneyev de reviser le manuscrit de son frère avant de le publier comme « concerto no. 3 en un seul mouvement ». Plus tard, Taneyev achèvera le travail de Tchaïkovski sur l’andante et le finale (qu’il publiera posthumément comme l’op. 79 du composteur), et il est permis de reconstruire ce qu’aurait été le troisième concerto suivant la forme habituelle en trois mouvements.

Le voici joué par Irina Dubkova avec l;orchestre de Smolensk sous Vladimir Minin



Le montage, touitefois, propose le concerto en un mouvement, suivant les indications (présumément informées par le compositeur) de son frère Modeste.


Bonne écoute!


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Tuesday, December 10, 2013

Tchaïkovski Concertant

In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/1352-tchaikovsky-short-concertante-works.html



Mardi en Muisique prend la relève aujourd'hui des montages B + B afin de continuer notre regard sur l'oeuvre concertante de Tchaïkovski, avec un regard particulier dirigé sur ses "courtes" pièces concertantes pour violon, violoncelle et piano.



Il y a toutefois un "étranger parmi nous", et c'est l'extrait de Souvenir d'un lieu cher (la Méditation) qui de nos jours s'insère dans les albums dédiés au concerto pour violon, et des deux autre trésors pour violon et orchestre du Russe, sérénade mélancolique et la Valse-Scherzo. Ces deux dernière courtes pièces me rappellent les sérénades de Beethoven, Dvorak et Sibelius.



Tchaïkovski ne nous laissera pas de concerto pour violoncelle - il donnera une place de choix à cet instrument dans la version originale de son deuxième concerto pour piano, et composera ses variations Rococo pour l'instrument (toutes deux sont programmées pour le montage de vendredi prochain). Il y a, toutefois, trois courtes pièces dans le catalogue pour cette combinaison: Nocturne et Piezzo Capricioso, ainsi qu'une adaptation de l'Andante Cantabile de son premier quatuor.



Finalement, pour piano et orchestre, on trouve sa fantaisie de concert, une oeuvre en deux parties. L'ensemble de ces oeuvres sont assemblées dans la playlist YouTube ci-dessous.


Bonne écoute!



Pyotr Ilyich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)

Andante cantabile (TH 63) 
(Adapté du quatuor, Opus 11)
Yo-Yo Ma, violoncelle 
Pittsburgh Symphony Orchestra sous Sir Andrew Davis



Méditation, tiré de Souvenir d'un lieu cher, op. 42 (TH 116)
Julia Fischer, violon
Yakov Kreizberg, piano



Fantaisie de concert en sol majeur, op. 56 (TH 61)
Tatiana Nikolayeva, piano
USSR State Symphony Orchestra sous Kyrill Kondrashin



Sérénade mélancolique en si mineur, op. 26 (TH 56)
David Oistrakh, violon
USSR State Symphony Orchestra sous Kyrill Kondrashin



Pezzo capriccioso en si mineur, op. 62 (TH 62)
Mstisklav Rostropovich violoncelle
USSR State Symphony Orchestra sous Gennadi Rozhdestvensky



Valse-Scherzo en ut majeur, op. 34 (TH 58)
Nathan Milstein, violon
Orchestre non-identifié



Nocturne (TH 64)
(adapté depuis l'op. 19, pour piano)
Julian Lloyd Webber 
London Symphony Orchestra sous Maxim Shostakovich





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