Wednesday, August 31, 2011

Le mythe du cowboy solitaire


NDLR: La série « Billet de faveur » présente des billets qui n'ont pas encore été présentés en français. Ce billet fut publié originalement le 8 juillet 2011 sur TalkClassical. Version originale:


http://itywltmt.blogspot.com/2011/07/montage-13-cowboy-clasics.html

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Ce montage n'est plus disponible sur Pod-O-Matic. Il peut être entendu ou téléchargé à l'adresse ci-dessous:



pcast013 Playlist (en anglais)


Le cowboy est un mythe Américain fondé sur des idéaux romantiques: les vastes étendues, héroisme, liberté, les "bons" Vs. les brigands, et j'en passe... Pour la plupart d'entre nous, la musique associée aux cowboys passe par la musique "country" et - bien sûr - la ballade rendue célère dans les BD:






C'est au cinéma qu'on retrouve le mythe dans sa plus pure expression: John Wayne, Clint Eastwood, dans des productions signées John Ford ou Sergio Leone. J'ai choisi un bon nombre d'examples de musique tirées de trames sonores "iconiques" signées Elmer Bernstein, Ennio Morricone et Joihn Williams.


Aaron Copland, qui a une solide réputation dans la salle de concert et au grand écran, a signé la trame sonore pour The Red Pony (1949) et la production théatrale de The Tender Land (1954) mais il a également écrit la musique pour deux ballets: Billy the Kid (1938) pour Eugene Loring et pour Agnes De Mille, mon choix pour ce montage - Rodeo (1942).


Calixa Lavallée,celui-là même qui a écrit la musique d'O Canada, nous propose sa "marche indienne" transcrite du piano pour harmonie par John Beckwith.
Un triangle amoureux: le shérif, la tenancière de saloon, et le hors-la-loi. Voici là le scénario d'à peu près tous le longs métrages conçus à Hollywood pour John Wayne ou Roy Rogers... Mai, dans ce cas-ci, il s'agît de la prémice pour une pièce de théâtre écrite en 1905 par le dramaturge David Belasco, The Girl of the Golden West.

Si je vous disais que M. Belasco était également l'auteur de Madame Butterfly, je crois que vous aurez voite deviné ma ligne de pensée. Puccini a, effectivement, adapté cette pièce pour un opéra, celui-ci créé au Met 1910 sous son titre italien La fanciulla del West.
Quoiqu'il s'agît ici d'un bel example d'opéra  verissimo, La fanciulla n'a pas d'arias qui se distinguent particulièrement, hormis un air qui dure à peine une minute au coeur du dernier acte, que j'ai monté ici intégralement à partir d'un enregistrement datant de 1958 avec Mario del Monaco et Renata Tebaldi,


Le synopsis du troisièeme acte (traduction-maison):

Toujours au large et poursuivi par le Shérif Rance et ses hommes, Dick Johnson est finalement capturé. Alors qu'on se prépare à une pendaison pour le hors-la-loi, Johnson demande une dernière faveur - qu'on laisse Minnie croire qu'il est toujours en cavale  (“Ch'ella mì creda [libero e lontano]” [Qu'elle croît que je suis loin et libre]). Rance est enragé par la suggestion, mais ses hommes hésitent. C'est alors que Minnie surgît, fusil à la main. Tentant de convaincre les hommes de libérer son amant, elle leur rappelle son appui au cours des années et que ceci peut être repayé par cette faveur, et les homme libèrent finalement Johnson. Lui et elle montent sur leurs chevaux et s'enfuient.

Le livret en italien (Acte III à la page 42):
Notre dernière sélection est tirée du film Les frères Blues, et est une lecture de la musique de la télésérie Rawhide. Le clip de cette scène est sur notre chaîne YouTube.


Bonne écoute!

Tuesday, August 30, 2011

La chronique du disque (août 2011)

A compter d’aujourd’hui, je vais émettre un billet mensuellement qui relatera mes achats et acquisitions du mois qui s’achève. Ceci n’est pas une «critique du disque», mais plutôt un billet d’informations : qu’est-ce que j’ai trouvé, où l’ai-je trouvé, et qu’est-ce que j’en pense. Des informations qui peuvent piquer votre curiosité et (peut-être) vous amener à considérer les pièces ou même les prestations que je propose, afin de les ajouter à votre collection.
Parce qu’il se doit, je vais assigner une «note» (une lettre entre A et D) pour ces achats – en fait, deux notes, comme on le fait au patinage artistique. Une note sera attribuée à la qualité sonore (QS), et une autre pour l’impression globale (IG). Voici un barème :
  • Pour la qualité sonore: mon point de référence est mon iPod avec écouteurs de type bouton. J’écoute mon iPod au travail et dans l’autobus, donc avec un certain niveau de bruit de fond. Une «bonne» note est assignée si la prise de son est bonne, la musique est claire et exempte de bruits de surface, et généralement permet une audition claire de la prestation sans dérangement.
  • Pour l’impression globale: il s’agît-là d’une note subjective, entièrement basée sur la performance dans le contexte d’auditions comparables. Une «bonne» note requiert une prestation convaincante, pleine de virtuosité, représentative de l’ère et des traditions qui accompagnent la pièce.
Mes sélections pour le mois d’août

Rafael Kubelik, BPO - Schumann - The Four Symphonies, Overtures - Torrent
Dans ma collection vinyle, j’ai une prestation de cette série (le couplage de la 1ere et 4ieme symphonies de Schumann), et c’est en cherchant pour une copie numérique que j’ai trouvé cette intégrale.
Les symphonies de Schumann, en tant qu’opus complet, ne sont pas sans leurs problèmes. Si la 1ere et 3ieme symphonies sont bien établies dans le répertoire symphonique traditionnel, on ne peut pas en dire autant pour les 2ieme et 4ieme symphonies. Le manque de continuité pose un problème en termes de vision globale, et une intégrale comme celle-ci n’aura du succès que dans la mesure qu’on peut livrer une prestation convaincante de la 2ieme. M. Kubelik remporte son pari avec brio, secondé élégamment par la Philharmonique de Berlin. Les ouvertures offertes en «complément» sont agréables à écouter. Il s’agît ici d’une réédition de prestations vieilles de près de 50 ans, mais le remodelage numérique est excellent, quoiqu’il s’agît d’une prise de son d’époque (même pour DG). A- pour la QS. A pour l’IG.
RACHMANINOV: Symphonies Nos. 1-3 - achat en ligne eMusic
Un autre ensemble de symphonies à problèmes : celles de Rachmaninoff. La première de sa 1ere symphonie a traumatisé le compositeur au point qu’il dût avoir recours à une hypnothérapie pour regagner son aplomb, et fournir les joyaux du répertoire pour piano et orchestre qu’on connaît aujourd’hui.
Je possède un nombre de prestations de ces symphonies, mais quand j’ai trouvé cet enregistrement par Slatkin et l’Orchestre Symphonique de St-Louis, j’ai pensé le télécharger, compte tenu d’autres disques de ce chef dans ma collection. Généralement, je suis plutôt favorable quant au résultat, même si j’ai mes réserves concernant le manque de fougue dans l’approche du chef pour la 2ieme symphonie. Je dois admettre, par contre, qu’une approche plus délicate permet d’apprécier des nuances dans le scherzo  qui m’ont échappées jusqu’à maintenant. Autre réédition et refonte numérique, datant de la fin des années 1970. A- pour la QS, A- pour l’IG.

BEETHOVEN, L. van: Piano Concerto No. 2/Piano Concerto in E flat major, WoO 4/Rondo in B flat major – achat en ligne eMusic
En juillet, je me suis procuré un extrait de la série des œuvres pour piano et orchestre de Beethoven par Ronald Brautigam – c’était sa prestation de la version « piano » du concerto pour violon (op. 61a). J’ai opté pour un deuxième achat, cette fois des concerti dits «0 et 2» de Beethoven – en fait les deux premiers composés par l’Autrichien.
Dès le départ, j’ai des réserves concernant une approche dite d’ «époque» pour Beethoven. J’ai des copies dans ma collection du 2ieme concerto (Perahia et Lupu), et j’ai un penchant favorable pour un orchestre musclé. Toutefois, je dois reconnaître que le jeu de M. Brautigam et clair, l’accompagnement de M. Parrot est soigné, et le résultat est très valable.
La pièce qui m’a amené à cet achat est le concerto WoO 4, que M. Brautigam lui-même a adapté pour cet enregistrement. Le concerto, composé par un Beethoven de 14 ans, est modeste dans ses proportions, et sonne plutôt comme un concerto de Mozart. La pièce qui complète le disque (le rondo WoO 6) est une version rejetée de la finale du 2ie concerto, et M. Beethoven à bien choisi en laissant celui-ci de côté. Une curiosité musicale, sans plus. La prise de son est excellente. A pour la QS, B+ pour l’IG (réflexion de mon préjugé défavorable pour le Beethoven d’époque).


RODRIGO: Concierto serenata / Concierto de Aranjuez (Complete Orchestral Works, Vol. 9) – Achat en ligne eMusic
Malgré la grande quantité de musique composée par Rodrigo, son Concierto de Aranjuez est probablement son œuvre la plus célèbre. Je savais que M. Rodrigo avait donné son accord à une prestation pour harpe de ce concerto, et j’en ai trouvé une, jumelée avec d’autres œuvres du compositeur expressément composées pour l’instrument.
Comme c’est le cas pour le concerto K. 314 de Mozart (qui se joue aussi bien par un hautbois ou une flûte solio), ce concerto est convainquant pour une harpe-solo. Les autres pièces qui font partie du disque sont plaisantes à écouter (ajoutant ici que la harpe est tout de même un instrument qui mérite d’être écouté avec modération selon moi…). La soliste, Gwyneth Wentink est en grande forme et l’orchestre Espagnol qui l’accompagne est bien en place pour ce répertoire. La prise de son est claire. A pour la QS, A pour l’IG.

MOZART / WEBER: Clarinet Quintets – achat en ligne eMusic
En furetant le site eMusic, j’ai trouvé cet enregistrement que j’ai emprunté à ma bibliothèque locale il y a quelques années, mettant en vedette le clarinettiste Canadien James Campbell et un des nombreux alignements du quatuor Orford. Le couplage des quintettes de Mozart et Weber pour clarinette est très usité, et ces prestations sont celles de musiciens de métier, sans être stupéfiantes en soi. Le jeu de M. Campbell est, comme toujours, détendu et raffiné, et le quatuor est bien en place. Ma grosse réserve est avec la prise de son; un récital intime devrait être rendu sur disque avec clarté, et permettre de distinguer les instruments clairement dans leurs interventions. On fait face ici à une prise de son bien ordinaire, la routine pour une émission de radio. B pour la QS, A- pour l’IG..

Friday, August 26, 2011

Montage # 19 – The museum (“piano” Edition) / Le musée (Version “piano”)

This montage is no longer available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / Ce montage n'est plus disponible en baladodiffusion sur Pod-O-Matic. Vous pouvez le retrouver ici:


http://archive.org/details/TheMuseumpianoEdition

pcast019 Playlist



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English Commentary – le commentaire en français suit

Summer here in Ottawa has been brutally hot, and it's always a good idea to hang out in nice cool places... That's what we will do for the next two Fridays, opting for the air-conditioned confines of a museum.

Today, I chose three selections from the piano repertoire inspired by paintings. As illustrated in my Tuesday Blog, the subject of paintings and music is rich with several examples, and the few I have been and am proposing only scratch the surface of this theme…

To begin, let’s start with the most famous work addressing paintings, Modest Mussorgsky’s Pictures at an Exhibition.  The work has a very telling subtitle: “A Remembrance of Viktor Hartmann” and this provides the entire raison d’être of the piece.

It was probably in 1870 that Mussorgsky met artist and architect Viktor Hartmann. Both men were devoted to the cause of an intrinsically Russian art and quickly became friends. Hartmann died suddenly in 1873. The sudden loss of the artist, aged only 39, shook Mussorgsky along with others in Russia's art world.
An exhibition of over 400 Hartmann works was organized in Saint Petersburg, in February and March 1874. Mussorgsky lent works from his personal collection to the exhibit and viewed the show in person.  Fired by the experience, he composed Pictures at an Exhibition in six weeks. The music depicts an imaginary tour of an art collection.

Titles of individual movements allude to works by Hartmann. Some of the works themselves can be viewed on the Internet at http://www.stmoroky.com/reviews/gallery/pictures/hartmann.htm.

The work is probably equally famous in its original piano form and in its orchestrated form. There are several orchestrations of the work, the most famous being the one Koussevitzky and the Boston Symphony commissioned from French composer Maurice Ravel in 1922. As part of the Ravel commission, Koussevitzky secured “exclusive performance rights”, which meant no other orchestra could perform, let alone record, the set. This is probably why Leopold Stokowski penned an orchestration, though I believe it is more limited to selected sections. Eugene Ormandy commissioned his own orchestration from his arranger in residence, Lucien Cailliet.

Today, I chose a good performance from Quebec pianist Jacques Després. There are several, more famous, interpretations by a whole slate of worthy virtuoso pianists, so no shortage of versions to sample!

Unlike Pictures, Enrique Granados’ Goyescas aren’t as much a musical “depiction” of Goya’s paintings as it is a salute to Goya himself, or the mood created by Goya's works. Granados penned seven of these piano pieces, and they are organized in two “books”, with the seventh work having been published on its own, though often included as part of the second book.

The music is fresh, and very Spanish, reminiscent of works of Granados’ contemporaries Albeniz and De Falla. The montage features the four selections that make up the first book, released recently by pianist Bernard Job. Alicia Delarrocha, who passed away last year, is a well-known and lauded champion of Spanish piano works, and I propose her rendition of the remaining three on my YouTube channel, and have embedded the selections in the below French commentary.

L'embarquement pour Cythère (The Embarkation for Cythera, also known as "Voyage to Cythera" and "Pilgrimage on the Isle of Cythera") is a painting by the French Rococo artist Jean-Antoine Watteau.


Embarkation for Cythera has the distinction to have inspired quite a few composers. Francis Poulenc wrote a suite on the subject for two pianos in 1951. Belgian composer Claude Ledoux penned Musique concertante pour l'embarquement de Cythère for clarinet, tuba, piano and orchestra in 1986. Here is the Poulenc:


The most famous piece inspired by Watteau’s panting was written in 1904 - Claude Debussy’s L'Isle Joyeuse. The colorful and brilliant piano writing vividly depicts the ecstasy of the lovers in the painting, and is peformed today by Sergey Schepkin.

I think you will love this music too.

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Commentaire français

Notre été ici à  Ottawa a été très beau, mais si chaud! J'ai pensé trouver refuge pour les deux prochains montages dans des lieux climatisés, optant cette semaine pour le musée.


Après la “version pour orchestre”, je vous propose la ‘version pour piano” de notre thématique Tableaux en musique, qui jette un cop d’œil sur les œuvres inspirées par des tableaux. Même avec nos sélections de mardi, cette minisérie ne peut prétendre faire un survol détaillé du sujet…

Des trois pièces sélectionnées au montage, attaquons nous à la plus célèbre, soit les Tableaux d’une exposition de Modeste Moussorgski. Son sous-titre veut tout dire : ‘En souvenir de Viktor Hartmann”.
Moussorgski et Hartmann se sont probablement rencontrés en 1870. Les deux hommes, dévoués à la cause de l’art typiquement Russe, sont devenus rapidement de grands amis, et donc le décès soudain de M. Hartmann en 1873 a eu un effet de choc sur le compositeur.

On prépara, en 1874, une exposition de plus de 400 des dessins et tableaux d’Hartmann, et on dit que Moussorgski y contribua certaines des œuvres qu’il avait en sa possession. Sans doute thérapeutique, une composition en hommage de Hartmann fut complétée en six semaines. L’œuvre illustre un visiteur à la faneuse exposition, avec chacune des sections représentant une des œuvres visionnées. Pour voir certaines des œuvres qui ont inspiré Moussorgski, visitez http://www.stmoroky.com/reviews/gallery/pictures/hartmann.htm.

Les Tableaux jouissent d’une double carrière, ayant une place de choix dans le répertoire pour piano et le répertoire orchestral, en grande partie à cause de la célèbre orchestration de Maurice Rave, commandée par Serge Koussevitzky et on orchestre de Boston en 1922. Il existe d’autres orchestrations, sans doute dû au fait que M. Koussevitzky ayant lui-même publié le travail de Ravel s’est réservé l’exclusivité de leur performance.

Pour le montage d’aujourd’hui, je fais appel à l’interprétation du pianiste québécois Jacques Després.

A l’instar de Moussorgski, Enrique Granados n’a pas fait des Goyescas une suite de tableaux musicaux, mais plutôt une série de pièces d’ambiance, inspirées par l’œuvre de Goya. Granados a écrit sept pièces, qui furent publiées dans deux livres, un premier de quatre pièces, un second de deux et une septième pièce, souvent ajoutée au second livre. Notre montage propose la récente lecture par Bernard Job du premier livre.
La pianiste espagnole Alicia Delarrocha, décédée l’an dernier, a défendu le répertoire de piano Espagnol de Granados, Albéniz et autres avec brio. Je vous propose ici-bas (et sur la chaîne YouTube) sa prestation des trois Goyescas restantes :




L'embarquement pour Cythère est un tableau du peintre rococo Jean-Antoine Watteau. Qui a inspiré sa bonne part de musique.


On compte une suite pour piano de Francis Poulenc (sur notre chaîne YouTube et intégrée au commentaire anglais), une pièce concertante moderne de Claude Ledoux et, bien sûr, L'Isle Joyeuse de Claude Debussy, interprétée en complément de montage par  Sergey Schepkin.

Bonne écoute!

Thursday, August 25, 2011

L'août du quatuor (6ie de 6 billets)

NDLR: La série « Billet de faveur » présente des billets qui n'ont pas encore été présentés en français. Ce billet fut publié originalement le 26 juillet 2011 sur TalkClassical. Version originale:


http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/275-summer-string-quartet-part.html

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Ce dernier billet de notre série sur les quatuors coincidait originalement avec et l'épisode des vacances de Mozart. Donc, les quatuors en vedette sont de Mozart et de compositeurs tchèques.


Le quatuor primé de Dvorak a également un air de voyage, ayant été composé lors de son séjour comme directeur du National Conservatory of Music de New York. Tous ces quatuors sont disponibles sur notre chaîne YouTube


DETAILS

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Quatuor No. 17 en si bémol majeur, K. 458 "la chasse"



Quatuor No. 20 en ré majeur, K. 499 "Hoffmeister"

Interprétés par le Quatuor Mosaiques (instruments de période)

Bedřich SMETANA (1824-1884)
Quatuor No. 1 en mi mineur, JB 1:105 "Z mého života" (Depuis ma vie)

Interprété par le Jasper String Quartet

Antonín DVOŘÁK (1841-1904)
Quatuor No. 12 en fa majeur, Op. 96 "Americain"

Interprété par le Strathcona String Quartet


Bonne écoute!

Monday, August 22, 2011

Le musée (Version "orchestre")

NDLR: La série « Mardi en musique » présente les billets de Pierre's Tuesday Blog en français, et sont publiés le même jour.



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Notre montage de vendredi présentera trois pièces pour piano inspirées par des tableaux et des peintres. J'ai cru intéressant de faire un effort dans la même direction pour notre "mardi en musique" de cette semaine, mais axé sur des oeuvres pour orchestre.


En lever de rideau, un montage que j'ai trouvé sur YouTube qui se veut de circonstances:




Mathis der Maler (Matthias le peintre) est le titre d'un opéra du compositeur Paul Hindemith qui s'inspire de la vie de Matthias Grünewald, un artiste qui a réellement vécu durant la réformation, et dont l'oeuvre a inspiré plusieurs artistes du début du vingtième siècle.


(Matthias Grünewald - L'évangéliste Jean, 1529)


Hindemith composa une "symphonie" basée sur la musique de son opéra, à la demande de Furtwangler qui la céa en 1934 avant même que l'opéra soit achevé. Notre prestation 'aujourd'hui est la gracieuseté de M. Hindemith dirigeant la Phuilharmonique de Berlin.


Aldo Rafael Forte fut un Sergeant-maître au compte de la USAF, et passa les 16 dernières années de son service militaire comme compositeur et arrangeur pour l'harmonie USAF Heritage of America Band  sise en Virginie.


Forte coposa un bon nombre de pièces originales pour son harmonie, mais l'une des plus ambitieuses est sans doute Impressionist Prints, (Imprimés d'impressionistes) inspiré par six oeuvres d'artistes de l'èere impressioniste ou post-impressioniste. K'oeivre fut primée en 2001, recevant le premier prix de composition de la National Federation of Music Clubs.
Voici deux des oeuvres qui ont inspiré M. Forte:

(Claude Monet - Le Parlement, Effet de Brouillard, 1903)

(Henri de Toulouse-Lautrec - Au Moulin Rouge, 1892)

Ile des Morts (Allemand: Die Toteninsel) est le tableau le plus célbre de l'artiste Suisse Arnold Böcklin . Des lithographies de cette oeuvre ont trouvé leur place dans les bureaux de Freud, Lénine, et Clémenceau. Rachmaninoff en fit un poème symphonique, que nous présentons en fin de programme.

(Arnold Böcklin - Die Toteninsel, c. 1880)
Bonne écoute!

DETAILS

Paul HINDEMITH (1895-1963)
Symphony: Mathis der Maler (1934)
Berliner Philharmoniker, dirigée par Paul Hindemith conducting



Aldo Rafael FORTE (*1953)
Impressionist Prints - six masters in two galleries (2000)
USAF Heritage of America Band, dirigée par le Maj. Larry H. Langhttp://www.heritageofamericaband.af....mpressions.asp/
(Furetez le bas de la page, nos. 11-16)


Sergey RACHMANINOFF (1873-1943)
Die Toteninsel,Op. 29
Wiener Philharmoniker, dirigée par Valery Gergiev

Friday, August 19, 2011

Montage # 18 - This Day in Music History / Éphéméride Musical: 19-08-1990

This  montage is no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / Ce montage n'est plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:





English Commentary - le commentaire français suit
On this day, 21 years ago, Leonard Bernstein conducted his last concert. The concert took place at the Tanglewood Music Festival, held every summer on the Tanglewood estate in Lenox, Massachusetts in the Berkshire Hills in western Massachusetts. Tanglewood is the summer home of the Boston Symphony.
We are fortunate that the concert was recorded by Deutsche Grammophon, and that we can experience Bernstein’s legacy. This is the essence of today’s podcast.
No introduction necessary: Leonard Bernstein was a gifted communicator, conductor and composer, who had a long history with the Boston Symphony and the Tanglewood festival. It is there that he interacted with people like Serge Koussevitzky and Aaron Copland, and held conducting master classes where he took people like Seiji Ozawa under his wing. Massachusetts-born and a Harvard graduate, Koussevitzky proclaimed him a genius and probable future musical director of the Boston Symphony - ''The boy is a new Koussevitzky, a reincarnation!''. As fate has it, he became Music Director in New York instead, leading the Philharmonic from 1959 to 1969.
That day’s concert featured Bernstein the conductor in two major works, and featured BSO assistant conductor Carl St. Clair playing Bernstein the composer. All three works are significant in their own way, making this concert truly special.
To begin, let me provide the link to the New York Times’ review of this concert, which provides insight onto its content, and into Maestro Bernstein’s state of health:

 […] Mr. Bernstein led the opening Britten ''Four Sea Interludes'' from ''Peter Grimes'' and the closing Beethoven Symphony No. 7 with his accustomed mastery. But he looked drawn, and his trademark flamboyance was muted. His habit of abstaining from actual baton-waving for a minute or two is a familiar Bernstein stunt. But he started coughing into a handkerchief during the Beethoven third movement. And he seemed truly exhausted, even in pain, as he walked off the stage amid the concluding ovations.
Bernstein conducted the American premiere of Peter Grimes at Tanglewood in 1946. The Four Sea Interludes have become part of the standard repertoire when it comes to British music, alongside, say, Elgar’s Enigma Variations or Vaughan-William’s Lark Ascending. As for the Seventh, you can compare this rendition to Bernstein’s rendition with the Vienna Philharmonic 12 or so years earlier, as it was one of the samples from my blog this past Tuesday. The reviewer writes about the performances:

The four interludes sounded grander and bolder than they do in more typically restrained English performances, but powerfully effective, too. Better still was the Beethoven. It was done in Mr. Bernstein's characteristic mature style, meaning slower and heavier than he used to perform the Viennese classics. That robbed the score, the last movement especially, of some excitement. But it lent the proceedings a real grandeur, and the flowing Allegretto second movement was particularly gorgeous, with touch after instrumental touch striking home with the force of revelation.
The Bernstein composition that was performed by the BSO and Maestro St. Clair was the “Arias and The Bernstein composition that was performed by the BSO and Maestro St-Clair was the “Arias and Barcarolles”. Originally written for voices and piano four-hands, the BSO performed a version orchestrated for strings and percussions by Chinese composer Bright Sheng. Here are a few selections, performed by students from my alma mater, Concordia University in Montreal:


The montage features the remaining parts, sung in English and Yiddish, as performed by members of the New York Festival of Song.
After this concert, Bernstein cancelled European engagements due to his poor health, and passed away at his apartment on the Upper West Side of Manhattan two short months later; he was 72 years old.
To close this post, a final Bernstein quote, as extracted from his New-York Times obituary:

''I don't want to spend my life, as Toscanini did, studying and restudying the same 50 pieces of music […] it would 'bore me to death. I want to conduct. I want to play the piano. I want to write for Hollywood. I want to write symphonic music. I want to keep on trying to be, in the full sense of that wonderful word, a musician. I also want to teach. I want to write books and poetry. And I think I can still do justice to them all.''


Here’s to a great life dedicated to music in all its forms!
I think you will love this music too.






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Commentaire français
En ce jour, il y a maintenant 21 ans, Leonard Bernstein dirigea son dernier concert public. Ce concert eut lieu  au Festival de musique de Tanglewood, événement estival en banlieue de Boston, qui set de camp d’été pour le Boston Symphony Orchestra.
Nous somme fortunés que concert fut enregistré par la société Deutsche Grammophon, ce qui nous permet son audition dans le cadre de notre montage de cette semaine.
Aucune introduction n’est nécessaire ici. Leonard Bernstein est une figure de proue, que ce soit comme vulgarisateur, comme chef ou comme compositeur. Son association avec le festival de Tanglewood et le BSO date de 1940, au moment où il rencontre Serge Koussevitzky et Aaron Copland. Au cours des 50 ans qui suivront, il dirigera des master classes en direction d’orchestre, et y découvrira des émules tels Seiji Ozawa et Michael Tilson-Thomas. Malgré une prophétie de Koussevitzky lui-même, c’est à New York et non pas à Boston que Bernstein prendra les rênes d’un orchestre majeur aux États-Unis, dirigeant la Philharmonique locale de 1959 à 1969, pour ensuite devenir son chef lauréat tout en entreprenant une carrière de chef itinérant dans les quatre coins du monde.
En cette soirée du 19 août, M. Bernstein dirigea deux œuvres majeures, et confia à un chef assistant de M. Ozawa, Carl St. Clair, la prestation d’une de ses compositions. Le choix des œuvres programmées, avec le recul, ajoute au cachet du concert.
Pour apprécier les prestations et le programme, il suffit de lire la critique (lien au texte original en anglais ci-dessous) du New York Times, de laquelle je citerai:

 […] M. Bernstein dirigea l’œuvre d’entrée (''Four Sea Interludes'' de ''Peter Grimes') et l’œuvre finale (la Septième symphonie de Beethoven) avec sa maîtrise coutumière. Toutefois il nous a apparu las, et sa flamboyance habituelle était mutée. […] Il se mit à tousser dans un mouchoir pendant le troisième mouvement du Beethoven. Et il nous a semblé vraiment exténué, dirait-on même en douleur, alors qu’il quitta la scène durant l’ovation finale.
Bernstein eut l’honneur de diriger la première américaine de Peter Grimes à Tanglewood en 1946, et les Four Sea Interludes sont maintenant solidement établies dans le répertoire symphonique du Royaume-Uni. En ce qui a trait à la Septième de Beethoven, vous pouvez comparer la prestation de ce soir-là à celle de son intégrale de 1978, proposée mardi dernier.

La critique du Times concernant la performance de M. Bernstein ce soir-là est plutôt élogieuse:

La sonorité des four interludes était plus grande et plus majestueuse que chez les interprétations britanniques plus réservées, avec un résultat très convaincant. Le Beethoven fut encore meilleur. Il fut présenté avec une perspective mûrie avec les années, qui veut dire plus lourd et lent que lors de prestations antérieures du chef. Certains diront que la partition fut trichée de son exubérance usuelle, en particulier le finale. En revanche, cette lenteur prêta une grandeur particulière à la prestation, et l’allegretto du deuxième mouvement fut particulièrement mémorable, chaque intervention des instruments frappant avec une force révélatrice.

La composition de Bernstein présentée ce soir-là fut Arias and Barcarolles. Composée originalement pour voix féminine et masculine avec accompagnement au piano quatre mains, le BSO présenta une version orchestrée par le compositeur Chinois Bright Sheng. Je vous propose (intégré au commentaire anglais cii-haut) quelques extraits, interprétés par des étudiants de la faculté de musique de l’Université Concordia de Montréal. Noire montage présente le reste des extraits de la pièce, interprétés dans l’anglais et le yiddish original par le New York Festival of Song.
Suite à ce concert, Bernstein annula ses obligations prévues en Europe en raison de sa santé précaire, et il s’éteignait deux mois plus tard à sa résidence de Manhattan à l’âge de 72 ans.
Pour terminer, une citation de Bernstein rapportée dans l’avis de décès de l’artiste (texte anglais original) dans le Times:
«Je ne veux pas passer ma vie, comme Toscanini, à étudier et réétudier les même 50 pièces de musique (…) Je serais mort d’ennui! Je veux diriger. Je veux jouer du piano. Je veux composer pour Hollywood. Je veux écrire de la musique symphonique. Je veux écrire des bouquins et de la poésie. Et je crois pouvoir rendre justice à toutes ces ambitions.»

Ainsi se termine notre hommage à une vie dédiée à la musique sous toutes ses formes!

Bonne écoute!


Thursday, August 18, 2011

L'août du quatuor (5ie de 6 billets)

NDLR: La série « Billet de faveur » présente des billets qui n'ont pas encore été présentés en français. Ce billet fut publié originalement le 19 juillet 2011 sur TalkClassical. Version originale:

  
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Notre volet de cette semaine présente principalement des quatuors interprétés par le Borromeo String Quartet , quatuor en résidence au New England Conservatory of Music, dans des prestations enregistrées au musée  Isabella Stewart Gardner de Boston.

de ce groupe, nous entendrons des oeuvres de Bartok, Mendelssohn et Debussy. Également, des oeuvres Françaises pour quatupor complètent le programme: d'Henri Dutilleux 
Ainsi la nuit, et un mouvement du quatuor de Gabriel Faure (une prestation complète peut être téléchargée du site MP3 lemon <> , mais il y a des problèmes avec la qualité des plages...


J'étais tenté par l'idée de donner une mention homorable au
Quatuor pour la fin des temps de Messiaen, mais je me le réserve pour un billet en septembre.


Bonne écoute! 



DETAILS


Claude DEBUSSY (1862 - 1918)
Quatuor en sol mineur, Op. 10



Béla BARTÓK (1881- 1945)
Quatuor No. 2 en la mineur, Op. 17



Felix MENDELSSOHN-BARTHOLDY (1809 -1849)

Quatuor en la mineur, Op. 13



Quatuors interprétés par le Borromeo String Quartet



Henri DUTILLEUX (*1916)
Ainsi la nuit  (1976-77) 
Interprété par le Belcea Quartet







Gabriel FAURE (1845-1924)
Premier mouvement (Allegro moderato) du quatuor en mi mineur, Op. 121

Interprété par le 
Amati Quartethttp://mp3lemon.org/song/64139/Gabriel_Faure_-_07_-_String_Quartet_In_E_Minor_Op_121-01_Allegro_Moderato




Tuesday, August 16, 2011

Mes intégrales Beethoven


NDLR: La série « Mardi en musique » présente les billets de Pierre's Tuesday Blog en français, et sont publiés le même jour.




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Comme je l'ai annoncé dans mon billet d'hier, nous entreprenons cette semaine un projet qui nous permettra l'audition de l'intégrale des symphonies et concerti de Beethoven. Ce projet s'étalera sur plusieurs mois, et devrait nous amener à la mi-2012.

En prépartion pour ce projet, j'ai pensé bloguer sur le sujet des intégrales des symphonies du compositeur Autrichien. Puiisque je cherche (en vain jusqu'à maintenant) à éliciter du feedback et des commentaires de mes lecteurs francophones, peut-être est-ce ici un sujet qui stimulera une conversation virtuelle...

Mes réflexions sur les intégrales en général

En tant que collectionneur et mélomane de longue date, mes sentiments à propos d'intégrales (quelles qu'elles soient) ont probablement changé au cours des années. Si je peux exprimer ma position en peu de mots, ce que je cherche dans une intégrale c'est une vision globale, c'est à dire cohérence et constance dans l'interprétation (la recherche du fil conducteur, quoi), constance dans l'édition de la partition, etc, etc.

Si je peux me permettre une petite illustration, faisons un recul de quelques semaines et considérons notre billet sur les vacances de Mozart. Dans ce billet, j'ai proposé deux extraits d'intégrales des symphonies de Mozart, dirigées par deux chefs reconnus, à des époques différentes et avec une approche différente. Dans les deux cas, il y avait un fil conducteur dans l'approche du chef, et il est parfaitement conccevable que la symphonie Prague de Leinsdorf plaise plus à certains , mais que la vision globale de Pinnock (i.e., approche soi-disant authemtique) fasse que l'ensemble du travail de ce dernier vous amène à choisir cette intégrale pour votre baladeur.

Quelle intégrale Beethoven est dans mon baladeur?

La réponse la plus simple est que j'ai une intégrale des neuf symphonies dans mon baladeur, ainsi qu'une poignée d'interprétations individuelles de ces symphonies, puisées à partir d'autres intégrales de ma collection, ou de prestations particulières.

Afin de répondre à cette question en détail, je vais faire le tour d'horizon des quatre intégrales qui sont à ma disposition.

Intégrale #1: Rene Leibowitz et le Royal Philharmonic Orchestra (1961-62)


Maman était abonnée à Sélections du Reader's Digest et recevait régulièrement des sollicitations de toutes sortes, faisant la promotion de publications, livres et disques. Lorqu'elle reçut la brochure annonçant la collection des Neuf Symphonies de Beethioven, j'ai lavé la vaisselle, fait la tonte du gazon, ciré ses chaussures... Enfin bref, elle a commandé la collection, et Postes Canada livra l'écrin contenant sept microsillons. Quel plaisir que d'écouter ces symphonies sur mon tourne-disques! Des heures durant, pendant des semaines, jusqu'à la mémorisation comoplète de chaque mesure, de chaque intervention...

Le Reader's Digest est une publication intrnationale, rejoignant (à son apogée) plus de 70 millions de lecteurs - je ne dois pas être le seul mélomane qui a succombé aux charmes de ces interprétations.

Trève de nostalge: encore aujourd'hui, les prestations de Leibowitz menant l'orchestre assemblé par Beecham continuent de séduire, maintes fois rééditées, et maintenant disponibles en version numérique à la maison de disques Chesky. L'approche "vieille école" de Leibowitz rehausse en particulier les symphionies moins populaires (si jeu peux m'exprimer ainsi), et en particuler la 2ie, 4ie et 8ie. On peut trouver des extraits de ces symphonies sur YouTube ou télécharger un torrent.

A titre d'exemple, voici l'interprétation de la Huitième par Leibowitz:



Intégrale #2: Leonard Bernstein et leWiener Philharmoniker (1978)




En 1982, la chaîne publique PBS aux Etats-Unis a présenté une série d'émissions mettant en vedette le chef Américain dans des prestations des symphonies de Beethoven, accompagnées d'ouvertures et de commentaires. Voici un extrait d'un de ces commentairres (en anglais):


Lorsque Bernstein entreprit son association avec la maison Deutsche Grammophon en 1972, la plupart de ses prestations d'envergure furent croquées sur le vif, donc pas surprenant que ces interprétations viennoises furent disponibles sur disque. J'ai reçu le coffret pour Noël 1984 (pendant mes études de duxième cycle) afin de remplacer mon intégrale Leibowitz (maintenant abîmée par leur écoute excessive). La version numérique peut être téléchargée par torrent.

Particulièrement mémorables pour moi, les symphonies "impaires" 3, 5, 7 et 9. Voici, d'ailleurs, la Septième signée Bernstein:



Intégrale #3: Christoph von Dohnányi et le Cleveland Orchestra (1988)



Faisons un saut de plus de 15 ans, et nous nous retrouvons à une des succursales de la bibliothèque municipale de Calgary. En furetant parmi les disques compacts de la collection, je trouve l'écrin de cinq CD signés Dohnanyi. Je fais l'empunt, et je suis mordu: l'énergie, la couleur, le "drame" de ces symphonies, capturé bit par dessus bit. Une série de performances sidérantes!

Jugez pour vious-même - la Neuvième:



De cet ensemble, je retiens les 3ie, 6ie et 9ie symphonies. Je n'ai pu trouver que des fragments de cette intégrale sur Internet, mais on peut se procurer l'intégrale originale ainsi que les rééditions en visitant le site promotionnel de la maison de disques CONCORD/TELARC.

Intégrale #4: Bernard Haitink et le London Symphony Orchestra (2005-06)




Depuis quelques années, lorsqu'on épeluche les critiques de disques et concerts des symphonies de Beethioven, on apprend que les chefs se tournent de plus en plus vers des éditions "récentes" de ces oeuvres. Ces nouvelles éditions, souvent le résultat de recherches musicologiques, tentent de se rapprocher des versions autograhes du compositeur, réévaluent les effectifs, etc. On croiraitêtre confrontés à un quelconque complot de la part du mouvement "authentique" qui a d'abord frappé les compositeurs des ères baroques et classiques, et qui se tourne maintenant au mouvement romantique précoce...

Je me souviens d'avoir échantillonné le travail de Sir Roger Norrington il y a une dizaine d'années. L'impresson que j'ai développé à ce moment-là de ces tentatives était plutôt mitigé. Je conviens que mon écoute assidue des intégrales mentionnées auparavant font de moi, comme Mahler il y a une centaine d'années, un fervant du "grand déploiement symphonique" en ce qui a trait aux symphonies de Beethoven.

J'ai, toutefois, uin bon souvenir de la Pastorale signée Michael Tilson-Thomas avec l'English Chamber Orchestra - donc pour certaines symphonies, des effectifs réduits donnent une perspective rafraîchissante à ces oeuvres. Mais de là à épouser les instruments et les manières dites d'époque...

Par hasard, j'ai trouvé ce clip promotionnel sur YouTube:


Je fais donc mes classes, et trouve les détails de cette intégrale Haitink sur Internet.  Je télécharge la Pastorale de Haitink, et je découvre un bijou! Je télécharge d'autres symphonies et, finalement, tout le lot. C'est le coup de foudre!

Il ne faut pas se surprendre: Bernard Haitink est un chef chevronné, qui a le don de ne faire que des disques mémorables, que ce soit avec le Concertgebouw d'Amsterdam, le Staatskapelle Dresde ou, ici, avec le London Symphony. L'édition utilisée par M. Haitink est celle préparée par Jonathan Del Mar, et elle se veut "édition d'époque" sans toutefois être prétentieuse. Les tempi sont vifs, mais pas pressés, et la lecture et directioon d'Haitink sont soignées. Quelle vision globale!

Je peux donc vous affirmer que l'intégrale Haitink a une place de choix sur mon baladeur.

Au cours des pochains mois, j'entends vous offrir des prestations puisées à partir de ces quatre intégrales.

La parole est à vouis: Quelle(s) intégrale(s) peut-on trouver dans votre collection?