Friday, March 30, 2012

Montage #49 - Serene Beethoven / Beethoven serein


As of May 4, 2012, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 4 mai 2012, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:


http://archive.org/details/SereneBeethoven


pcast049 Playlist


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English Commentary – le commentaire français suit

Beethoven's Pastoral Symphony is central to our montage this week - not only because it is one of two major works featured today, but also because it allows us to consider music that is peaceful and serene coming from Beethoven's catalog of works.

Beethoven, legend says, used to make sure every cup of coffee he drank contained 60 beans' worth. The picture I embedded in the French commentary is likely closer to Beethoven in his cafeinated state than the composer of the works we will hear today. Beethoven was a bit of a temperamental fellow, as more than one of his cleaning ladies will attest, I am sure!

His piano sonata no. 15 probably goit his nickname (as most of his nicknamed works did) through his publishers, and not necessarily through Neethoven himself.. The calm and serene opening and closing movements have little to do with the impetuous nature of the music found sandwiched between them... For today's montagem I chose the first movemnent - here is Daniel Barenboim in a live performance of the complete sonata:



The last two works were featured in the first half of the 22 December 1808 concert. The fourth piano concerto has a unique opening - featuring the solo piano until the first theme has been exposed, and only then it is accompanied by the orchestra. Keeping with the peaceful theme, the opening two movements show amazing restraint, and Beethoven lets go in the rondo finale, though he does not turn the movement into a show of force - as he does, say, in the Emperor concerto.

I have a confession to make - though I believe I made it already in an earlier post. I have a sentimental favourite when it comes to renderings of the Pastoral symphony - I am a huge fan of the late 70's recording by Michael Tilson-Thomas and the English Chamber Orchestra. As most of us old enough to remember will attest, attempting Beethoven with a less-than-romantic sized orchestra in those days had its share of risks, as the marketplace had made us accustomed to the muscular sound of the large orchestras. MTT's recording made me discover so many subtleties to the symphony hitherto masked by the power of large orchestras that I was immediately convinced it was meant to be played that way.

Where the "authentic" movement failed to provide me an alternate version by a small ensemble, Mr. Haitink and the Del Mar 1997 edition came along and achieved that intimacy MTT had conveyed 25 or 30 years earlier.

I Think You WIll Love This Music Too!

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Commentaire français

Le thème de cette semaine, qui accompagne une courte thématique de baladodiffusions sur le printemps et le renouveau, propose la sérénité qui accompagne un séjour à la campagne. Vous avez sans doute une anecdote préférée qui concerne notre cher Ludwig, mais celles qui me sont familières suggèrent un Beethoven belliqueux, même volatile, qui n’avait aucun problème quant au congédiement d’une femme de ménage. On dit que Beethoven était (comme plusieurs d’entre nous) une caféphile – probablement un caféiomane – qui exigeait une tasse de son breuvage de prédilection résultant de l’infusion de … 60 grains de café:


Tout ça pour dire que Beethoven et sérénité ne vont pas nécessairement main dans la main… Toutefois, les trois pièces réunies ici aujourd’hui représentent un trio qui illustre un sens du paisible, voire même ouvert à la réflexion et au délices de la contemplation.

La sonate pour piano no. 15, dite «pastorale» a sans doute un surnom qui fut apposé par les éditeurs et non pas par le compositeur. Si l’allegro initial et le rondo final sont des mouvements relativement légers et atmosphériques, les sections qui se retrouvent en sandwich entre les deux sont fougueux et loin d’êtres aussi légers. Compte tenu de la longueur de la baladodiffusion d’aujourd’hui, je n’ai monté que le premier mouvement de la sonate – je vous propose en complément d’écouter la sonate complète par Daniel Barenboim (voir le commentaire anglais ci-haut.)

Nous avons discuté du concerto et de la symphonie d’aujourd’hui dans le contexte de leur première dans un billet qui présentait des clips YouTube recréant l’avant-entracte de la célébrissime académie de concert du 22 décembre 1808. Le quatrième concerto pour piano a ceci d’unique et de particulier: l’introduction du mouvement initial innove avec l’entrée en matière du piano seul, accompagné par l’orchestre qu’une fois que le premier thème est exposé. Cette approche, ainsi que l’élégant Andante du mouvement lent, confèrent un sens introspectif et serein. Le brillant rondo de la finale du concerto est magnifique, et parvient à mon avis à maintenir l’aspect contemplatif du concerto – c’est un mouvement virtuose mais pas un mouvement qui martèle le piano comme, disons, le finale de l’Empereur.

Quant à la symphonie, son programme campagnard fait l’objet de tant d’articles et d’analyses… Je n’ai ici rien de neuf à ajouter.

Je dois passer aux aveux – ma Pastorale préférée fut endisquée par Michael Tilson-Thomas et l’English Chamber Orchestra (en analogique, fin des années 1970) faisant partie d’un effort du chef américain (alors un jeune loup du podium) qui explora les symphonies de Beethoven dans un contexte «réduit». Comme la plupart des mélomanes d’un certain âge en attesteront, de tels efforts avant la «vague authentique» des années 1980-90 étaient risqués, alors que les chefs établis dans ce répertoire (Karajan, Bernstein entre autres!) voyaient Beethoven joué dans des proportions romantiques, suivant la tradition établie par Mahler un siècle plus tôt (d’ailleurs, Mahler aurait révisé les orchestrations de Beethoven afin d’accommoder des effectifs plus musclés, disons). L’écoute de la Pastorale de Tilson-Thomas m’a révélé des accents jusqu’alors étouffés par la masse orchestrale. Les interprétations de période (Norrington, entre autres) furent décevantes pour moi, car elles me semblaient forcer la note avec l’usage d’instruments d’époque et l’ajustement des fréquences relatives des notes qui s’y rattachent.

Ce que M. Haitink tente, et réussit, c’est d’utiliser une édition musicologique (celle de Jonathan Del Mar) et de l’éxécuter avec un orchestre aux proportions modestes jouant des instruments modernes. On retrouve donc l’intimité et la clarté requise, sans les artifices des instruments d’époque. M. Haitink approche donc l’ensemble des symphonies de cette manière, et sa Pastorale se veut la plus réussie du lot.

Bonne écoute!





Tuesday, March 27, 2012

La chronique du disque (mars 2012)


In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/953-la-chronique-du-disque.html


NDLR: La chronique du disque est un billet présenté mensuellement, relatant mes achats et acquisitions du mois qui s’achève. Ceci n’est pas une «critique du disque», mais plutôt un billet d’informations : qu’est-ce que j’ai trouvé, où l’ai-je trouvé, et qu’est-ce que j’en pense. Des informations qui peuvent piquer votre curiosité et (peut-être) vous amener à considérer les pièces ou même les prestations que je propose, afin de les ajouter à votre collection.
Parce qu’il se doit, je vais assigner une «note» (une lettre entre A et D) pour ces achats – en fait, deux notes, comme on le fait au patinage artistique. Une note sera attribuée à la qualité sonore (QS), et une autre pour l’impression globale (IG). Voici un barème :
  • Pour la qualité sonore: mon point de référence est mon iPod avec écouteurs de type bouton. J’écoute mon iPod au travail et dans l’autobus, donc avec un certain niveau de bruit de fond. Une «bonne» note est assignée si la prise de son est bonne, la musique est claire et exempte de bruits de surface, et généralement permet une audition claire de la prestation sans dérangement.
  • Pour l’impression globale: il s’agît-là d’une note subjective, entièrement basée sur la performance dans le contexte d’auditions comparables. Une «bonne» note requiert une prestation convaincante, pleine de virtuosité, représentative de l’ère et des traditions qui accompagnent la pièce.

Mes acquisitions pour mars

Pour commencer, une paire d'albums de solistes disparus récemment


Rachmaninoff - Complete Preludes - Alexis Weissenberg (1970), (1990)
[Torrent]

Il s'agît ici de la réédition d'un album du regretté Alexis Weissenberg, jouant l'intégrale des préludes de Rachmaninov. Weissenberg est ici en grande forme, et son jeu est sans reproche. En fait, son jeu est à ce point fort qu'il nous fait oublier que, dans leur ensemble, les préludes du compositeur sont inégales et parfois même plutôt ordinaires. Les fichiers FLAC téléchargés sont, par moment, très près du seuil de la saturation sonore - mise en garde... 
A- pour la QS, A pour l'IG.



Musiques Royales à Notre Dame (VOX Reissue)
[eMusic]

C'est avec regret plus tôt ce mois-ci que nous avons appris le décès du trompettiste émérite Maurice André. J'ai cherché des titres du trompettiste, et j'ai trouvé celui-ci, qui place M. André dans la nef de Notre Dame de Paris, avec comme complice Pierre Cochereau, contemporain des organistes que nous avons écoutés dans notre série orgue et Carême. Sous la prémice de musiques royales, cet album présente des oeuvres françaises, dont la plus connue sera sans doute la suite de Mouret. M. André impose un tempo lent et digne, et ses comparses l'acompagnent avec autant de dignité. Une plaisante expérience en dépit des problàmes de prise de son dans une antre aussi caverneuse. B+ pour la QS, A- pour l'IG.


Haydn, Rosetti, Turner & Vivaldi: Works for 2 Horns and Chamber Orchestra
[eMusic]

Quel mariage intéressant que celui de deux cors! Joué avec brio, le son du cor est d'une telle beauté et, dans ce cas-ci on peut effectivement dire, qu'à deux c'est mieux. Le répertoire concertant pour cor suggère Mozart et Haydn, et Haydn est du nombre des compositeurs honorés ici. Et Vivcaldi surprend avec son double concerto pour cors qui surpasse en texture son double concerto pour trompette. Même la pièce concertante offerte de la plume d'un de nos solistes était agréable à entenre. Un achat qui m'a ravi!  A- pour la QS, A pour l'IG.


Widor, C.-M.: Violin Sonatas Nos. 1 and 2 / Suite Florentine / Cavatine / Romance
[eMusic]

Widor a fait l'objet de plusieurs de mes réflexions récemment, et je vous propose ici une sélection de musique de chambre du compositeur. Widor a formé beaucoup des compositeiurs de l'ère impressioniste en France, et clairement ce style est omniprésent parmi ces oeuvres pour violon et piano. Elles sont sobres, mais né.anmoins présentent leur part d'innovation et de risque. Un jeu convaincu de la part de Mme. Packer.  A- pour la QS, A- pour l'IG.


GUILMANT: Organ Symphony No. 2 / WIDOR: Organ Symphony No. 3 / FRANCK: Choral No. 2
[eMusic]

Le mois dernier, j'ai discuté du premier de deux disques de la part de Yan Pascal Tortellier et Ian Tracey qui explorent la musique pour orgue et orchestre française. Comme annoncé pr écédemment, j'ai fait l'acaht du deuxième disque, et je suis ravi de dire qu'il s'agît ici d'un disque encore plus réussi que le premier. Je trouve la deuxième symphonie de Guilmant plus novatrice que sa première, et M. Tracey attaque Franck avec vigueur. Si j'ai des réserves, c'est avec le Widor - autamt Widor m'a enchantédans le disque de musique de chambre, autant je trouve qu'il calque Saint-Saens et sa symphonie avec orgue un peu trop... Ceci n'enlève rien au jeu des participants, toutefois. L'imitration est une forme de flatterie... A pour la QS, A- pour l'IG.




Friday, March 23, 2012

Montage #48 - Spring / Le printemps


As of April 27, 2012, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 27 avril 2012, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:

http://archive.org/details/Spring_186


pcast048 Playlist


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English Commentary – le commentaire français suit

A couple of days ago the yearly course of the Sun reached the Spring Equinox in the Northern Hemisphere, signalling the astronomical (and calendar) arrival of Spring. Of all the seasons, I think Spring is the one that offers the most musical renditions - likely because of the renewal associated with its arrival. I chose some of these to fill this montage.

The first selection chosen, On hearing the First Cuckoo In Spring by Delius, is a nice segue from last week';s montage on Birds and this week's homage to the new season. Goldmark's Springtime Overture is a favourite of mine, and the recording I chose (the old Fleetwood recording by Arthur Fiedler and the Boston Pops) was my personal introduction to it.

A few major works dedicated to Spring featured here include Stravinsky's Rite of Spring, Copland's Appalachian Spring and Schumann's Spring Symphony (Complete performance here). The less-heard Rondes de Printemps by Debussy is one of the three Images for Orchestra that include Iberia (which is often performed on its own).



FAST-FORWARD: A complete performance of Th eRite of Spring is featured in our May 2013 montage This Day in Music History - 29 May 1913





Other short pieces by Mendelssohn, Johann Strauss II, Richard Strauss, Mahler and canadian jazz pianist Lorraine Desmarais complete the montage.

Finaly, as we have for all other "Season montages", I am including Spring from Vivaldi's Four Seasons in the Louis Kaufman interpretation from the 1940's. You can also experience the complete set of concertos from YouTube here.



I think you will love this music too!

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Commentaire français


Il y a quelques jours, le parcours du Soleil dans notre firmament l'a amené à l'équinoxe du printemps dans l'hémisphère Nord, donc le point et astronomique et convenu pour le début du printemps. En musique classique, le printemps et le renouveau qui s'y rattache a inspiré plus d'un compositeur, et voici donc une belle occasioin pour nous d'en écouter quelques exemples.

Commençons avec On hearing the First Cuckoo In Spring de Delius, servant de trait d'union entre le montage sur les oiseaux de la semaine dernière et le montage d'aujourd'hui. L'ouverture de Karl Goldmark évoauant le printemps est une de mes pièces préférées, et la version choisie  (Arthur Fiedler et les Boston Pops) s'adonne être mon introduction personnelle à cette oeuvre.

Parmi des oeuvres plus ambitieuses, je vous propose des extraits de la première symphonie de Schumann (performance intégrale ici), Le Sacre du Printemps de Stravinski et Appalachain Spring de Copland.

EN AVANT LA MUSIQUE: Une prestation intégrale du Sacre du Printemps fait partie de notre montage du mois de mai 2013 Ephéméride musical pour le 29 mai 1913

L'une des trois images pour orchestre de Debussy, moins célènbre que Iberia, est Rondes de Printemps et fait le palmarès cette semaine. S'ajoutent des miniatures de MendelssohnJohann Strauss IIRichard StraussMahler et de la pianiste de jazz québécoise Lorraine Desmarais.

Pour terminer, intégré au commentaire anglais, notre Vivaldi de crconstance, sous l'archet de Louis Kaufman comme le veut notre tradition (La collection complète es trouve ici).

Bonne écoute!


Tuesday, March 20, 2012

Marcel Dupré (1886-1971)


In English:  http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/949-marcel-dupr-1886-1971.html 


Le troisième billet de notre série orgue et Carême est dédié au compositeur, interprète et pédagogue Marcel Dupré, qui a figuré d'une façon ou d'iune autre dans nos deux autres billets.

Dupré est sans doute la figure de proue de l'orgue français au XXe siècle, interprète hors-pair et c'est sans doute comme interprète qu'il est souvent mentionné, et ce plus que comme compositeur. Nos choix de cette semaine aborderont et l'interprète et le compositeur.
L'anecdote que j'ai partagée sur Messiaen et ses premières armes auprès de Dupré révèle beaucoup sur le respect réciproque de ces deux gfrands artistes. On pourrait en dire de même de Dupré et son mentor, WidorDupré sera admis au Conservatoire de Paris en 1904, et fera sa formation sous Widor, Alexandre Guilmant et Louis Vierne.

Comme interprète, Dupré succèdera à Widor comme titulaire du grand orgue de St. Sulpice et il y sera jusqu'à son décès en 1971. Son premier grand succès fut une paire de concets-marathon de dix jours où il exécute l'oeuvre pour orgue de Bach entièrement de mémoire (en 1920 et 1921). Il donnera plus de 2000 récitals partout  en Europe, en Amérique et en Australie.

En 1926, il sera nommé professeur d'orgueet d'improvisation  au Conservatoire et y restera jusqu'en 1954, en plus d'ajouter de l'enseignement au Conservatoire Américain de Fontainebl;eau (1947-54). Parmi ses élèves les plus connus (hormis Messiaen), on compte frère et soeur Alain (Jehan and Marie-Claire), Marie-Madeleine Chevalier-Duruflé, Pierre Cochereau, Virgil Fox,Jean-Jacques Grünenwald (qui succèdera Dupré à  St-Sulpice), Jean Guillou, Jean Langlais, et j'en passe!

Virtuose et compositeur, on peut le comparer à Paganini dans le sens suivant: ses oeuvres sont admirées par les grands interprètes de son instrument, sans toutefois avoir la cote d'amour des mélomanes. Son catalogue compte plus de 80 oeuvres majeures, et sacrées et profanes, pour orgue et autres instruments.

Mes sélections de cette semaine

Dupré sera aux commandes de plusieurs orgues dans BachWidor et Handel, en plus qu'interpréter de ces propres oeuvres. On entendra quelques autres interprètes jouant Dupré. Les pièces sont et des bijoux et des sélections appropriées pour le Carême.
En plus, je vous offre en prime ma version préférée de la Symphonie avec orgue de Saint-Saëns, endisquée avec Paul Paray et l'Orchestre Symphonique de Détroit dans les années 1950. Concours de circonstances, Dupré et Paray, confrères au Conservatoire, étaient tous deux à Détroit, et l'équipe Mercury était présente pour cet évèenement inoubliable, inaugurant un nouvel orgue à l'auditorium Ford, là où Paray a dirigé ce que je considère le meilleur orchestre français au monde, meilleur encore que Munch et Boston!


DETAILS


George Frideric HANDEL (1685-1759)
Recitative et Final du concerto en sol mineur, Op.4, No.1 (HWV289)
Marcel Dupré joue l'orgue Suret à l'église Saint Rémy-Saint Avoir
(Saint-Rémy-lès-Chevreuse, France)

Marcel DUPRE (1886-1971)
Cortège et litanie, op. 19, no.2 (Version pour orgue seul)
Marcel Dupré joue le grand orgue Cavaillé-Coll à l'Église Saint-Sulpice (Paris)

Prélude et Fugue en sol mineur, Op. 7, no.3
Philippe Delacour joue l'orgue Haerpfer du Château-Salins (France).

Poème Héroïque, pour orgue, cuivres et percussions, Op.33
Empire Brass et Michael Murray joue l'orgue Aeolian-Skinner à la Church of the Advent, Boston

"Carillon" extrait de Sept Pieces, op. 27
Marcel Dupré joue le grand orgue Cavaillé-Coll à l'Église Saint-Sulpice (Paris) 

Improvisation (date inconnue, après 1953)
Marcel Dupré joue l'orgue Genf AG à la Fraumünster Cathedral, Zürich

Johann Sebastian BACH (1685-1750)
Prélude et Fugue en la mineur, BWV 543
Marcel Dupré joue l'orgue Suret à l'église Saint Rémy-Saint Avoir
(Saint-Rémy-lès-Chevreuse, France) 

Charles-Marie WIDOR (1844-1937)
"Salve Regina" extrait de la Sympohonie no.2 en ré majeur, Op. 13, no. 2
Marcel Dupré joue le grand orgue Aeolian-Skinner à Saint Thomas NYC.

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921)
Finale (Maestoso Allegro) de la symphonie no.3 en ut mineur, Op. 78 ('Avec orgue')
Marcel Dupré joue le grand orgue Aeolian-Skinner du Ford Auditorium (Détroit, MI)
Detroit Symphony Orchestra, sous Paul Paray
[Performance Intégrale]

Friday, March 16, 2012

Montage #47 - Birds/Les Oiseaux


As of April 20, 2012, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 20 avril 2012, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:


http://archive.org/details/Birds_63


pcast047 Playlist


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English Commentary – le commentaire français suit

My next few montages put aside our ongoing Lenten series and concentrate on the coming of Spring in a few days. Along with Spring, the birds will come back from their winter migration and it is thus a good time to bring up a subject that has been well exploited by composers, that of birds.

Birds manifest themselves in som many ways, and our montage uses two examples from  Saint-Saëns ' Canival of the Animals as boolends: the Aviary, home of so many birds that are evoked by the chirping flute, and the Swan, floating majestically as a cello on a pond created by a piano duo. We could have added the scene from the barnyard with hens and chickens, or the cuckoo, but we have so many more examples to showcase...

Respighi wrote his suite Gli Ucelli (the Birds) in 1928, in which Respighi transforms five characteristic keyboard pieces from the seventeenth and eighteenth centuries into a genial suite for orchestra. I chose one example for the montage (the hen), but I offer you a YouTube clip of the whole suite, in this vintage performance by the Chicago Sympohony and their wartime conductor, Belgium's  Désiré Defauw :



Olivier Messiaen, who has already been the subject of two posts this month - one on his spiritual compositions, the other as an organist and today in his other passion, as an ornithologist. Indeed, even as he served during the Second World War, he would ask to get the early morning watch so he could observe birds... He has written a good number of pieces (mostly for solo piano) on birds and bird calls, and one such set are his "small sketches", played today by Montreal-based pianist Louise Bessette. In my French commentary, I included a clip of another work Oiseaux Exotiques, this one for piano and winds.

Ralph Vaughan-Williams most played piece is probably The Lark Ascending, and it is featured today along with evocations of the Nightingale (by Alyabyev), seagulls (by Mathieu), the magpie (by Rossini), more swans (by Tchaikovsky)and swallows (by Josef Strauss).

Another bird, this one without feathers, is the legendary Alto-Saxophonist Charlie Parker, and I chose two live performances of Parker favourites from the Royal Roost in New-York City.

I think you will love this music too!


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Commentaire français


Nos trois prochains montages mettent de côté la thématique du Carême et embrassent plutôt l'arrivée du printemps. Pour commencer, célébrons le retour des oiseaux de leur migration annuelle, un sujet tant exploité par nos compositeurs...

Notre montage usera du Carnaval des animaux de Saint-Saëns comme une paire de parenthèses: la volière évoquée par les gazouillis de la flûte, et le cygne, violoncelle flottant sur une mare de pianos. J'aurais pu ajouter les coqs et poules et le coucou, mais il y a d'autres exemples à échantillonner...

Respighi s'inspire de pièces pour piano du XVIIe siècle pour une suite - comme ses danses anciennes pour luth - mais cette fois Gli Ucelli (les oiseaux). J'ai choisi la poule de cet ensemble, et vous suggère une performance de Désiré Defauw et le Chicago Symphony dans le commentaire anglais.

Olivier Messiaen, qui fut l'pobjet de réflexions à titre de compositeur spirituel et d'organiste nous revient comme ornithologue. En effet, Messiaen a observé les oiseaux toiute sa vie, et a tenté d'évoquer leur splendeur et leurs chants dans maintes compositions. Dans notre montage, je vous offre l'intégrale de ses peites esquisses d'oiseaux (interprétées par Louise Bessette) et ce clip YouTube de son oeuvre pour piano, vents et percussions, Oiseaux Exotiques.



D'autres exemples d'oiseaux musicaux: l'alouette (Vaughan-Williams),  le rossignol (Alyabyev), les mouettes (Mathieu), la pie (Rossini), d'autres cygnes (Tchaïkovski) et les hirondelles (Josef Strauss).

Notre dernier oiseau, celui-ci sans plumage, est le saxophoniste alto Charlie Parker, croqué sur le vif dans deux prestations à partir du Royal Roost de New-York.

Bonne écoute!



Tuesday, March 13, 2012

Mettez vos pendules à l'heure!

In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/948-its-about-time.html






Dixit le sage: "Même une hiorloge brisée donne l'heure juste deux fois par jour!"


A 2:00 dimanche dernier, les horloges de l'Amérique du Nord (sauf pour la Saskatchewan et l'Arizona) sont passées à l'heure avancée, souvent appelée l'heure d'été. Depuis un bon nombre d'années le "changement d'heures" a lieu à la mi-mars et est en vigueur jusqu'à la mi-novemnbre, ce qui fait que nous passons à ce mode bizarre plus de jours de l'année que la soi-disant heure normale, celle qui propose le Soleil à son zénith vers midi...


Le raisonnement derrière cette tradition est que pendant l'été, alors que les jours sont plus longs, on veut assurer plus de clarté en soirée - au détriment de la matinée, ce qui est particulièrement bizarre lorsqu'on s'éloigne du solstice, et que le Soleil se lève vers les huit heures...


Beaucoup de pays ont abandonné la pratique, compte tenu du fait que la supposée économie d'énergie est un mythe - puisque l'usage d'électricité pour des fins luminaires est maintenant une fraction de la consommation domestique.


Au Canada, nous avons notre part d'aberrations temporelles, si je puis m'exprimer ainsi. Nous avoins 6 fuseaux horaires: l'heure de l'Atlantique et du Pacifique, l'heure des Montagnes et l'heure de l'Est, ainsi que l'heure Centrale. On y ajoute l'heure de Terre-Neuve - un fuseau horaire d'autant plus bizarre car il est une demi-heure plus tôt que l'heure de l'Atlantique...


En été, la Saskatchewan ne passe pas à l'heure avancée - les vaches sont confuses si on ne respecte pas les cycles diurnes! Et il y a le territoire du Nunavut, dans le Grand-Nord, qui couvre trois fuseaux mais a tenté d'adopter une heure uniforme - quel gâchis!


Mais, par dessus tout, on perd une heure de sommeil... Nous la retrouverons en novembre, avec l'hiver!

Notre Playlist

Pour marquer l'occasion, je me suis permis une playlist YouTube de musiques qui s'inspirent d'horloges et du temps. Que ce soit la valse minute, ou la chanson fétiche du groupe Rock Chicago "25 or 6 to 4" (littéralement, 
4 heures moins vingt-cinq ou -six)

Alors donc, mettez vos pendules à l'heure et... bonne écoute!



DETAILS


Leroy ANDERSON (1908-1975)
The Syncopated Clock (L'hiorloge a la syncope) (1945)
Leroy Anderson and his Pops Orchestra

Zoltán KODÁLY (1882-1967)
"Horloge musicale Viennoise" extrait de Háry János, Op.15
Orchestre non-identifié

Amilcare PONCHIELLI (1834-1886)
"Danza delle ore" (Danse des heires) extrait de La Gioconda (1876)
Orchestre Symphonique des Musiciens du Monde sous la direction de Joseph Milo

Paul DESMOND (1924 – 1977)
Take Five (1959)
Dave Brubeck - piano, Paul Desmond - saxo alto, Eugene Wright - contrebasse et Joe Morello - batterie

Johann STRAUSS II (1825-1899)
Tik Tak Polka op. 365 
Wiener Philharmoniker 
sous la direction de  Willi Boskovsky

Robert LAMM (*1944)
25 or 6 to 4 (1970)
Chicago, avec Peter Cetera - soliste et Terry Kath - guitare électrique

Frederic CHOPIN (1810-1849)
Valse en ré bémol majeur, op. 64, no. 1 (Minute)
Victor Borge et Leonid Hambro, pianistes duettistes

Louis VIERNE (1870-1937)
Carillon de Westminster, op. 54, no. 6 
Ben van Oosten joue l'orgue Cavaillé-Coll de l'église de Saint-Ouen, Rouen

Franz Joseph HAYDN (1732-1809)
Symphonie no.101 in ré majeur, Hob. I:101 (L'horloge)
Capella Istropolitana 
sous la direction de  Barry Wordsworth

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Friday, March 9, 2012

Montage # 46 - Organ and Orchestra / Orgue et Orchestre


As of April 13, 2012, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 13 avril 2012, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:


http://archive.org/details/OrganAndOrchestra


pcast046 Playlist



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English Commentary – le commentaire français suit

Our look at the organ and the music of Lent continues today with a montage of pieces for organ and orchestra. Though they are secular in nature, many of these pieces borrow from the organ tradition of the chorale (exploited first by J.S. Bach and later by composers like Franck and Vierne). So, although they are not sacred by nature, like Messiaen's music last week we could consider some of them to be borderline spiritual, or more spiritual than secular.

Richard Strauss had already written his main orchestral works by 1913 when he was asked to write a piece for the opening of the Wiener Konzerthaus. This circumstance suggests a parallel with Beethoven's Die Weihe des Hauses; Strauss wrote a solemn work, based on hymn-like tunes, celebratory fanfares and majestic organ chords, in all their diatonic grandeur. This work is a contemporary of the Alpensinfonie, with which it has more than a passing resemblance.

Georg Frideric Handel's inspiration for the organ concerto as a supplement to performances of his massive oratorios was a combination of both necessity and invention—Handel was simply using his legendary skill at the keyboard to keep his paying audience entertained while the singers took their much-needed intermissions. And so history's first real concertos for organ and orchestra appeared not to satisfy any inevitable artistic purpose but rather as a simple commercial aid; that the works are still so satisfying almost 300 years later is a credit to the composer's unfailing creativity. It is interesting to compare this very early form of the organ concerto to the modern work by Poulenc which was featured in a recent OTF post


Antonio Vivaldi wrote a good number of double concertos, mostly for pairs of the same instrument (violins, mandolins, trumpets are good examples). There are, however, pairings of solo instruments – violin and flutte, violin and oboe and this one here, violin and organ.

Camille  Saint-Saëns' Organ Symphony is probably the most played of his symphonies, and certainly the most famous work in its genre. The London Philharmonic Society commissioned the Symphony No. 3 from Saint-Saëns, who conducted its first performance in London on May 19, 1886. Although he lived until 1921, Saint-Saëns would not compose another symphony. He later explained: "With it I have given all I could give. What I did I could not achieve again." He had intended to dedicate the piece to Liszt, but the score was published after Liszt's death with the inscription, "Á la Memoire de Franz Liszt."

There are several memorable recordings of this sympohony, and I intend to feature my very favourite on a Tuesday Blog in a few weeks. The performance I chose, from the critically-acclaimed string of recordings the Montreal Symphony did for the LONDON/DECCA label in the 1980’s, is certainly an engineering feat, worth mentioning here.

The Orchestra would do all of its recording at the historic 18th Century Church in the town of Saint-Eustache, a suburb North-West of Montreal. The organ sections were recorded in the cavernous domed basilica of St-Joseph’s Oratory, atop Mount Royal at the heart of the city. The massive Beckrath organ, used almost eclusively for solo recitals or to accompany Les Petits Chanteurs du Mont-Royal presents its own acoustic and reverberation challenges. The engineers at LONDON managed to superimpose the two, and convey the power oif the Oratory organ, making it sound as though orchestra and organ were performing together, iat the same session. Amazing!

Oratoire StT-Joseph


I think you will love this music too!

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Commentaire français


Notre prochain regard sur la musique du Carême et la musique pour orgue nous amène à monter une série d'oeuvres pour orgue et orchestre. Ces oeuvres, qui n'ont pas de caractère sacré, font grand usage du motif du choral pour orgue, ce qui leur confère une atmosphère spirituelle.

Richard Strauss avait composé ses grandes oeuvres pour orchestre avant 1913, moment où il reçut la commande de livrer une pièce de circonstance pour l'inauguration de la Wiener Konzerthaus. Unetelle commande nous rappelle Beethoven et l'ouverture Die Weihe des Hauses; et Strauss écrit un prélude solennel, qui use de figures qui suggèrent des hymnes relihgieux, avec des fanfares et des grands accords d'orgue. Par moment, le prélude solennel rappelle l'Alpensinfonie.

Georg Frideric Handel est sacré l'inventeur du concerto pour orgue. S'agît-il ici d'une invention pure ou, plutôt, de rencontrer un besoin pratico-pratique. En effet, lors de la mise en oeuvre de ses grands oratorios, l'usage d'un concerto pour "divertir" la foule alors que les chanteurs prennet une pause ou changent de costume semble une bonne façon de joindre l'utile à l'agréable. Quoiqu'il en soit, ces petits divertissements sont des compositions qui, encore aujourd'hui, prennt une grande place dans le répertoire pour orgue et orchestre. Intéressant de comparer Handel à Poulenc, discuté sur QQJP le mois dernier.

Antonio Vivaldi composa un grand nombre de double-concerti, habituellement pour des paires d'instruments semblables (deux violons, deux mandolines, ou deux trompettes, par exemple). On retrouve également des combinaisons d'instruments-solistes: violon et flûte, violon et hautbois et, ici violon et orgue.

La symphonie "avec orgue" de Camille  Saint-Saëns est sans doute la symphonie la plus populaire du compositeur, sinon la symphonie du genre la plus populaire. Composée pour la London Philharmonic Society cette symphonie fut dirigée par le compositeiur en grande première à Londres le 19 mai 1988, et fut la dernière symphonie issue de la plume du compositeur qui écrira "rien de plus à dire".

Il existe un bon nombre d'enregistrements de cette oeuvre, et certaines sont plus notoires que d'autres. Une version que je réserve pour un Mardi en Musique est celle signée Paray et Dupré. Aujourd'hui, je me retourne vers les enregistrements Dutoit/OSM des années 1980, et je me dois de souligner le travail des ingénieurs sur cet enregistrement.

En effet, pendantt ces années, l'OSM endisquait à partir de l'église historique de Saint-Eustache (en banlieue Nord-Ouest de Montréal), mais la partie pour orgue fut enregistrée à même la caverneuse basilique de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, utilisant le puissanmt orgue Beckerath qui s'y trouve.


Eglise de St-Eustache

Ainsi, non seulement y avait-il le défi de capturer l'orgue sous une acoustique difficile, mai il a fallu y greffer l'orchestre, et donner non seulement l'illusion que les deux participants étaient sur le même plancher, mais on a même réussi à capturer la majesté et la puissance du Roi des instruments. Magnifique!

Bonne écoute! 

Tuesday, March 6, 2012

Olivier Messiaen (1908-1992)

In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/947-olivier-messiaen-1908-1992.html


Dans le câdre de notre série orgue et Carême, je vous propose notre deuxième regard sur la musique d'Olivier Messiaen, cette fois-ci axé sur l'organiste et ses oeuvres pour l'instrument.


Lors de notre billet de vendredi dernier, nouys avons fait un court tour d'horizon sur la carrière de Messiaen au Conservatoire. Après avoir démontré ses talents d'accompagnateur et d'improvisateur au piano, Messiaen a l'occasion d'étudier l'orgue avec Marcel Dupré qui lui inculqiera les fondements de la grande tradition française (acquise sous Widor et Louis Vierne). Dupré sera l'objet de son propre hommage dans ces pages dans deux semaoines, mais l'anecdote rappelée par l'illustre organiste nous démontre jusqu'à quel point Messiaen était doué.


En effet, Dupré introduira lui-même Messiaen à l'instrument, passant près d'une heure avec son élève, lui faisant la démonstration de la console, et revint la semaone suivante pour entendre le jeune Messiaen s'attaquer à sa premire exécution: une impressionante Fantaisie en ut mienur de Bach. Comme ce fut son habitude, Messiaen remportera le premier prix du Conservatoire en orgue et inprovisation en 1929.


Dès 1929, Messiaen sera un organiste-adjoint à l'Église de la Sainte-Trinité de Paris, et le poste sera vacant en 1931 après le décès du titulaire, Charles Quef. Dupré, Charles Tournemire et Widor feront campagne pour que Messiaen prenne le poste, chose faite en 1931 et il y restera jusqu'à son décès soixante ans plus tard.



Messiaen tirera grand avanytage de l'accès exclusif à ce grand orgue, y faisant de nombreuses expériences qui se traduiront sous forme de certains de ses chefs-d'oeuvre pour orgue et pour orchestre.

Voici un court cip (en anglkais) qui parle de Messiaen et de l'orgue:

 

Malgré ;e langage parfois inusité du compositeur, son oeuvre pour oirgue est largement accessible, et compte - bien s=ur - sa grande part de thèmes spirituels et sacrés. Plus qu'approprié pour le Carême!



Bonne écoute!


DETAILS

Olivier MESSIAEN (1908-1992)


Le Banquet Celeste, I/1
Marcel Dupre sur le grand Cavaillé-Coll à l'Église Saint-Sulpice (Paris, France)

L'Ascension  (adapté de l'oeuvre pour orchestre), I/12b 
Olivier Latry sur le grand orgue (Willis, ref. Harrison & Harrison, Mander) du Royal Albert Hall (Londres)

"Dieu parmi nous" extrait de La Nativité du Seigneur, I/14
Pierre Cochereau sur le grand Cavaillé-Coll à 
Notre Dame de Paris

"Joie et clarté des corps glorieux" extrait de Le Corps glorieux, I/20
Emanuele Battisti sur l'orgue Brombaugh de la First Presbyterian Church (Springfield, IL)

"Les anges" extrait de La Nativité du Seigneur, I/14
Olivier Messiaen sur le grand Cavaillé-Coll de la Sainte-Trinite (Paris) - Enregistrement de 1956

"La vierge et l'enfant" extrait de La Nativité du Seigneur, I/14

Olivier Messiaen sur le grand Cavaillé-Coll de la Sainte-Trinite (Paris) - Enregistrement de 1956 

Improvisations sur Puer Nobis est

Olivier Messiaen sur le grand Cavaillé-Coll de la Sainte-Trinite (Paris) - Enregistrement de  1985



Friday, March 2, 2012

Montage #45 - Messiaen, the Spiritual Composer/Compositeur Spirituel


As of April 6, 2012, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 6 avril 2012, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:

http://archive.org/details/MessiaenTheSpiritualComposer



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English Commentary – le commentaire français suit

This year marks the 20th anniversary oif the passing of French composer, organist and ornithologist Olivier Messiaen (1908-1992). We will honour Messiaen with two dedicated posts (today and next Tuesday), as well as in part in a mid-March post on “birds”.

Where Tuesday’s post will focus exclusively on Messiaen as both an organist and composer of organ music, today we will consider Messiaen’s music for organ, piano and orchestra of a particular flavour.

Messiaen studied at the Paris Conservatoire starting in 1919 (at the tender age of 11), made excellent academic progress: in 1924, aged 15, he was awarded second prize in harmony, in 1926 he gained first prize in counterpoint and fugue, and in 1927 he won first prize in piano accompaniment. He also was awarded first prize for the history of music in 1928.

After a year studying composition with Charles-Marie Widor, in the autumn of 1927 he entered the class of the newly appointed Paul Dukas, who instilled in Messiaen a mastery of orchestration. In 1930 Messiaen won first prize in composition.

It is quite an understatement to say that Messaien's music is rhythmically complex. Messiaen chose to make use of rhythms from ancient Greek and from Hindu sources, and the musical language (and sometimes even the titles of his works) have a strong Mid- and Far-Eastern flavour Many of his compositions depict what he termed "the marvellous aspects of the faith", and drew on his deeply held Roman Catholicism.

Messiaen was 31 years old when France entered the war against Germany. He was captured by the German army during World War II in June 1940 and was imprisoned in a prisoner-of-war camp. His faith and music were the two things that allowed Messiaen to maintain his composure and wits during his POW days, and that is clear in his masterpiece, Quatuor pour la fin du temps, which we featured in a past post.

In my mind, “sacred” music has two main criteria: it is a setting of lithurgical sources that is intended for performance as part – or in support of – religious worship. It would be rather harsh to call “secular” any other kinds of music.

Messiaen’s catalog of works has a significant number of works that are inspired by his religious beliefs, and provide “secular” settings of aspects of his fairth and its teachings falling short of meeting my above  lithurgical standard. That having been said, they are certainly not secular (or non-sacred), which is why I call them “spiritual” – not to be confused with the spiritual genre of popular in Christian North-Amnerica.

The works I chose for today’s montage are examples of this spiritual approach and is merely the “tip of the iceberg” in that regard. I have omitted some of his more ambitious works (they would require two- to three-hour podcasts…). Many of these works were found on the Erato compilation set “Messiaen Edition” which I discussed in my February Chronique du Disque.

I think you will love this music too.


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Commentaire français


Cette année marque le 20ie anniversaire du décès d'Olivier Messiaen (1908-1992). Nous commémorerons le compositeur, organiste et ornithologue avec deux billets (aujourd'hui et mardi) ainsi que, partiellement, lors de notre montage sur les oiseaux plus tard ce mois-ci.

Mardi sera consacré à Messiaen composteur et organiste, mais aujourd'hui j'ai choisi des oeuvres d'un genre fort particulier.

Aucun doute que Messiaen était un musicien doué. A un jeune âge, 11 ans, il s'inscrit au Conservatoire où il fait des progrès impressionnants, remportant prix après peix: deuxième en harmonie (1925), premier en contrepoint et fugue (1926), premier comme accompagnateur (1927), premier en histoire (1928). Il étudiera la composition auprès de Widor et de Paul Dukas, et remporte le premier prix en composition en 1930.

De qualifier sa musique de complexe et assortie de rythmes inhabituels serait peu dire - il puise ses inspirations de rythmes de la Grèce et de l'Orient, et même les titres de certaines de ses compositions empruntent de dialectes exotiques. Mais une thématique qui domine la musique de Messiaen est sa catholicité, et ce qu'il appelle "l'aspect merveilleux de la foi".

Prisonnier des Nazis durant la DGM, sa foi et la musique lui ont permis de surmonter l'épreuve, et son  Quatuor pour la fin du temps, présenté l'automne dernier, est un exermple du genre de musique illustré cette semaine.

Lorsqu'on parle de musique sacrée, on parle d'oeuvres à caractère lithurgique, qui sont conçues pour l'église. Toutefois, pas toute musique non-sacrée est nécessairement profane. Messiaen exemplifie ce que j'appelle une musique spirituelle, inspirée par la foi et le sacré, sans toutefois être des spirituals, une musique afro-américaine ancrée dans la tradition chrétienne des états du Sud.

Notre montage ne fait que frotter la surface du sujet - j'aurais besoin de montages de 2 ou 3 heures pour y aller à fond. Toiutefois, le recueil discuté mardi dernier offre sa grande part d'exemples...

Bonne écoute!