NDLR: La chronique du disque est un billet présenté mensuellement, relatant mes achats et acquisitions du mois qui s’achève. Ceci n’est pas une «critique du disque», mais plutôt un billet d’informations : qu’est-ce que j’ai trouvé, où l’ai-je trouvé, et qu’est-ce que j’en pense. Des informations qui peuvent piquer votre curiosité et (peut-être) vous amener à considérer les pièces ou même les prestations que je propose, afin de les ajouter à votre collection.
Parce qu’il se doit, je vais assigner une «note» (une lettre entre A et D) pour ces achats – en fait, deux notes, comme on le fait au patinage artistique. Une note sera attribuée à la qualité sonore (QS), et une autre pour l’impression globale (IG). Voici un barème :
- Pour la qualité sonore: mon point de référence est mon iPod avec écouteurs de type bouton. J’écoute mon iPod au travail et dans l’autobus, donc avec un certain niveau de bruit de fond. Une «bonne» note est assignée si la prise de son est bonne, la musique est claire et exempte de bruits de surface, et généralement permet une audition claire de la prestation sans dérangement.
- Pour l’impression globale: il s’agît-là d’une note subjective, entièrement basée sur la performance dans le contexte d’auditions comparables. Une «bonne» note requiert une prestation convaincante, pleine de virtuosité, représentative de l’ère et des traditions qui accompagnent la pièce.
Mes suggestions pour juillet
Notre première sélection est dfans l'esprit de notre série "In Camara" et propose l'ensemble des scherzi et ballades de Frédéric Chopin. Que vous aimiez Horowitz, Rubenstein ou Ashkenazy (pour ne nommer que ceux-là), on ne se trompe pas en se procurant l'ensemble sous leur doigts Chopiniens... Ici, j'ai opté pour Rubenstein (une ré-émission de sa série stéréo pour RCA, si je ne m'abuse) qui offre une synthèse de choix, rendant aux ballades leur vision de "sonate en un mouvement". Pour quatre dolllars, un achat qui se justifie pleinement. QS=A, IG=A.
Je réalise à cet instant que la chronique prend une direction Chopin ce mois-ci! Quand on pense Chopin, on pense aux valses, aux mazurkas, aux polonnaises, aux nocturnes, mais on ne pense pas forcément aux variations pour piano. Quel dommage! Chopin se montre ingénieux, et parfois même mesquin dans ses variations, et Mme. Biret (intégrale NAXOS) est la parfaite comparse. Les rondos sont pour la plupart des oeuvres de jeunesse, mais on y trouve tout le charme d'un Chopin qui se développe. Résussi! QS=A, IG=A.
Pour la deuxi;ème fois en deux mois, j'ai fait un saut chex Dollarama pour une autre chasse aux trésoirs dans les CDs à "une piastre". Encore une fois, j'ai trouvé quelque chose d'intéressant. Dans le temps (avant NAXOS), les séries Excelsior et Onyx avaient le monopôle des ré-éditions d'enregistrements radiophoniques ou en studio de la part d'artistes obscurs - et, dans l'ensemble, le pari était réussi. La maison MADACY (qui distribuait jadis la série Excelsior) offre plein de disques à rabais, et ce disque de concerti de Chopin suit cette même formule. L'orchestre primé est la Philharmonique de Slovaquie qui, dans ces cas-ci, s'en tient à un accompagnement "correct", rien de spectaculaire. En fait, les deux soliistes sont les vedettes, et tirent le maximum de cette musique - en dépit du travail piétonnier de l'orchestre. Mais pour un dollar, ce disque pourra combler une lacune dans votre collection. QS= A-, IG= B+
RACHMANINOV: Isle of the Dead (The) / Prince Rostislav / Capriccio on Gypsy Themes / The Rock
[eMusic]
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Fini Chopin, et on se tourne chez Rachmaninov, un des sujets prévillégiés dans nos pages cet été. Ce disque CHANDOS de Valéri Polyansky explore des oeuvres orchestrales en un mouvement, et comme il se doit, met en évidence les deux poèmes symphoniques les plus entendus de la part du compositeur, l'île des morts et le rocher. En plus, M. Polyansky offre des oeuvres qui précèdent les numéros d'opus chez Rachmaninov (donc, composées pendant ses années estudiantines) et le clou du groupe est un autre poème, celui-ci Prince Rotislav. Rachmaninov était une orchestrateur formidable, et il est dommage que cet aspect de son oeuvre soit négligée aux dépens de son oeuvre pour piano. QS= A, IG= A.
C'est avec chagrin que nous avons appris le décès du chef canadien Mario Bernardi. Longtemps associé avec l'orchestre de Radio-Canada à Vancouver, M. Bernardi fait figure d'enfant prodigue au Canada, ayant opté de revenir au pays alors qu'il était à la gouverne de l'opéra Sadler's Wells en Angleterre afin d'établir l'orchestre du Centre National des Arts, poste qu'il occupera comme chef et directeur artistique pendant une vingtaine d'années. Ce disque qui date déjà de quelques décennies vous est offert afin de rendre hommage au travail du maestro, et renferme plusieurs plages (ré-éditées de disques de la SRC et de RCA) qui rappellent de beaux souvenirs, avec les voix de grands disparus (Pierrette Alarie, Leopold Simoneau et Maureen Forrester), ainsi que le travail du successeur de Bernardi au CNA, Franco Mannino. Le répertoire s'aligne avec la vocation d'orchestre "de chambre-plus" que s'était donnée la maison sous Bernardi, avec un cocktail d'oeuvres canadiennes et du répertoire classique. Maestro, vous nouys manquez déja! QS= A, IG= A.
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