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English Commentary - le commentaire français suit
On this day, 21 years ago, Leonard Bernstein conducted his last concert. The concert took place at the Tanglewood Music Festival, held every summer on the Tanglewood estate in Lenox, Massachusetts in the Berkshire Hills in western Massachusetts. Tanglewood is the summer home of the Boston Symphony.
We are fortunate that the concert was recorded by Deutsche Grammophon, and that we can experience Bernstein’s legacy. This is the essence of today’s podcast.
No introduction necessary: Leonard Bernstein was a gifted communicator, conductor and composer, who had a long history with the Boston Symphony and the Tanglewood festival. It is there that he interacted with people like Serge Koussevitzky and Aaron Copland, and held conducting master classes where he took people like Seiji Ozawa under his wing. Massachusetts-born and a Harvard graduate, Koussevitzky proclaimed him a genius and probable future musical director of the Boston Symphony - ''The boy is a new Koussevitzky, a reincarnation!''. As fate has it, he became Music Director in New York instead, leading the Philharmonic from 1959 to 1969.
That day’s concert featured Bernstein the conductor in two major works, and featured BSO assistant conductor Carl St. Clair playing Bernstein the composer. All three works are significant in their own way, making this concert truly special.
To begin, let me provide the link to the New York Times’ review of this concert, which provides insight onto its content, and into Maestro Bernstein’s state of health:
[…] Mr. Bernstein led the opening Britten ''Four Sea Interludes'' from ''Peter Grimes'' and the closing Beethoven Symphony No. 7 with his accustomed mastery. But he looked drawn, and his trademark flamboyance was muted. His habit of abstaining from actual baton-waving for a minute or two is a familiar Bernstein stunt. But he started coughing into a handkerchief during the Beethoven third movement. And he seemed truly exhausted, even in pain, as he walked off the stage amid the concluding ovations.
Bernstein conducted the American premiere of Peter Grimes at Tanglewood in 1946. The Four Sea Interludes have become part of the standard repertoire when it comes to British music, alongside, say, Elgar’s Enigma Variations or Vaughan-William’s Lark Ascending. As for the Seventh, you can compare this rendition to Bernstein’s rendition with the Vienna Philharmonic 12 or so years earlier, as it was one of the samples from my blog this past Tuesday. The reviewer writes about the performances:
The Bernstein composition that was performed by the BSO and Maestro St. Clair was the “Arias and The Bernstein composition that was performed by the BSO and Maestro St-Clair was the “Arias and Barcarolles”. Originally written for voices and piano four-hands, the BSO performed a version orchestrated for strings and percussions by Chinese composer Bright Sheng. Here are a few selections, performed by students from my alma mater, Concordia University in Montreal:The four interludes sounded grander and bolder than they do in more typically restrained English performances, but powerfully effective, too. Better still was the Beethoven. It was done in Mr. Bernstein's characteristic mature style, meaning slower and heavier than he used to perform the Viennese classics. That robbed the score, the last movement especially, of some excitement. But it lent the proceedings a real grandeur, and the flowing Allegretto second movement was particularly gorgeous, with touch after instrumental touch striking home with the force of revelation.
The montage features the remaining parts, sung in English and Yiddish, as performed by members of the New York Festival of Song.
After this concert, Bernstein cancelled European engagements due to his poor health, and passed away at his apartment on the Upper West Side of Manhattan two short months later; he was 72 years old.
To close this post, a final Bernstein quote, as extracted from his New-York Times obituary:
''I don't want to spend my life, as Toscanini did, studying and restudying the same 50 pieces of music […] it would 'bore me to death. I want to conduct. I want to play the piano. I want to write for Hollywood. I want to write symphonic music. I want to keep on trying to be, in the full sense of that wonderful word, a musician. I also want to teach. I want to write books and poetry. And I think I can still do justice to them all.''
Here’s to a great life dedicated to music in all its forms!
En ce jour, il y a maintenant 21 ans, Leonard Bernstein dirigea son dernier concert public. Ce concert eut lieu au Festival de musique de Tanglewood, événement estival en banlieue de Boston, qui set de camp d’été pour le Boston Symphony Orchestra.
Nous somme fortunés que concert fut enregistré par la société Deutsche Grammophon, ce qui nous permet son audition dans le cadre de notre montage de cette semaine.
Aucune introduction n’est nécessaire ici. Leonard Bernstein est une figure de proue, que ce soit comme vulgarisateur, comme chef ou comme compositeur. Son association avec le festival de Tanglewood et le BSO date de 1940, au moment où il rencontre Serge Koussevitzky et Aaron Copland. Au cours des 50 ans qui suivront, il dirigera des master classes en direction d’orchestre, et y découvrira des émules tels Seiji Ozawa et Michael Tilson-Thomas. Malgré une prophétie de Koussevitzky lui-même, c’est à New York et non pas à Boston que Bernstein prendra les rênes d’un orchestre majeur aux États-Unis, dirigeant la Philharmonique locale de 1959 à 1969, pour ensuite devenir son chef lauréat tout en entreprenant une carrière de chef itinérant dans les quatre coins du monde.
En cette soirée du 19 août, M. Bernstein dirigea deux œuvres majeures, et confia à un chef assistant de M. Ozawa, Carl St. Clair, la prestation d’une de ses compositions. Le choix des œuvres programmées, avec le recul, ajoute au cachet du concert.
Pour apprécier les prestations et le programme, il suffit de lire la critique (lien au texte original en anglais ci-dessous) du New York Times, de laquelle je citerai:
[…] M. Bernstein dirigea l’œuvre d’entrée (''Four Sea Interludes'' de ''Peter Grimes') et l’œuvre finale (la Septième symphonie de Beethoven) avec sa maîtrise coutumière. Toutefois il nous a apparu las, et sa flamboyance habituelle était mutée. […] Il se mit à tousser dans un mouchoir pendant le troisième mouvement du Beethoven. Et il nous a semblé vraiment exténué, dirait-on même en douleur, alors qu’il quitta la scène durant l’ovation finale.
Bernstein eut l’honneur de diriger la première américaine de Peter Grimes à Tanglewood en 1946, et les Four Sea Interludes sont maintenant solidement établies dans le répertoire symphonique du Royaume-Uni. En ce qui a trait à la Septième de Beethoven, vous pouvez comparer la prestation de ce soir-là à celle de son intégrale de 1978, proposée mardi dernier.
La critique du Times concernant la performance de M. Bernstein ce soir-là est plutôt élogieuse:
La critique du Times concernant la performance de M. Bernstein ce soir-là est plutôt élogieuse:
La sonorité des four interludes était plus grande et plus majestueuse que chez les interprétations britanniques plus réservées, avec un résultat très convaincant. Le Beethoven fut encore meilleur. Il fut présenté avec une perspective mûrie avec les années, qui veut dire plus lourd et lent que lors de prestations antérieures du chef. Certains diront que la partition fut trichée de son exubérance usuelle, en particulier le finale. En revanche, cette lenteur prêta une grandeur particulière à la prestation, et l’allegretto du deuxième mouvement fut particulièrement mémorable, chaque intervention des instruments frappant avec une force révélatrice.
La composition de Bernstein présentée ce soir-là fut Arias and Barcarolles. Composée originalement pour voix féminine et masculine avec accompagnement au piano quatre mains, le BSO présenta une version orchestrée par le compositeur Chinois Bright Sheng. Je vous propose (intégré au commentaire anglais cii-haut) quelques extraits, interprétés par des étudiants de la faculté de musique de l’Université Concordia de Montréal. Noire montage présente le reste des extraits de la pièce, interprétés dans l’anglais et le yiddish original par le New York Festival of Song.
Suite à ce concert, Bernstein annula ses obligations prévues en Europe en raison de sa santé précaire, et il s’éteignait deux mois plus tard à sa résidence de Manhattan à l’âge de 72 ans.
Pour terminer, une citation de Bernstein rapportée dans l’avis de décès de l’artiste (texte anglais original) dans le Times:
«Je ne veux pas passer ma vie, comme Toscanini, à étudier et réétudier les même 50 pièces de musique (…) Je serais mort d’ennui! Je veux diriger. Je veux jouer du piano. Je veux composer pour Hollywood. Je veux écrire de la musique symphonique. Je veux écrire des bouquins et de la poésie. Et je crois pouvoir rendre justice à toutes ces ambitions.»
Ainsi se termine notre hommage à une vie dédiée à la musique sous toutes ses formes!
Bonne écoute!
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