https://archive.org/details/Pcast108
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Commentaire français – English Commentary below
Pelléas et Mélisande est une pièce de théâtre symboliste de Maurice Maeterlinck. Un drame intemporel avec une atmosphère de légende: les personnages de Maeterlinck apparaissent sans histoire, on ne connaît pas leur passé.
Pelléas trouve sa genèse chez Tristan et Iseult et Roméo et Juliette; le Moyen Âge regorge de ces histoires d'amour rendues impossibles par les convenances. La pièce de Maurice Maeterlinck, ami des coryphées de ce mouvement du XIXe siècle tardif que sont Jean Moréas et René Ghil, est une variation sur la vision: la caractéristique dramaturgique majeure de la pièce est l'obscurité et la pénombre, cette faible luminosité couvre le péché de ces amants qui ne doivent pas être vus, mais aussi permet de s'élever à un niveau supérieur de vision : l'on peut toujours ne voir dans les phénomènes de ce monde que ce qu'ils paraissent, mais dans un lieu si obscur, ce niveau inférieur de vision est rendu difficile, mieux vaut s'élever au degré symboliste de la vision et voir à travers et au delà des phénomènes.
Il n’est donc pas surprenant que la pièce inspire des musiques qui sont tout aussi symboliques, et par moment tout aussi sombres. Un article de l’an dernier proposa l’opéra que Debussy créera (avec le concours de Maeterlinck) à partir de cette pièce. Une pièce d’une modernité qui incita une réaction explosive, certains aspects de l’opéra furent adaptés par Marius Constant sous la forme d’une symphonie – cette œuvre ouvre notre montage de cette semaine.
Gabriel Fauré composa en 1898 une musique de scène pour la pièce. L’orchestrateur Charles Koechlin en tirera une suite pour orchestre, qui figure également dans notre montage. William Wallace composera aussi une suite s'inspirant de la pièce et Jean Sibelius écrira une musique de scène pour la pièce lui aussi. Je propose une version YouTube de la suite qu’il en tirera dans le commentaire anglais ci-dessous. Voici un hyperlien qui propose quelques extratraits de la suitre de Wallace:
http://player.qobuz.com/#!/album/0034571169873
http://player.qobuz.com/#!/album/0034571169873
Pour clore le montage, j’ai inclus le poème symphonique d’un jeune (et ambitieux) Arnold Schönberg inspiré par la pièce de Maeterlinck. Schönberg commence la composition en 1902, sans se douter que Debussy s’attaque au même sujet… La pièce est mue du même sens de pathos que sa composition de 1899 la nuit transfigurée (Verklärte Nacht). Curieusement, durant son exil aux USA, Schönberg revisa le poème afin de l’adapter pour la danse, suite au succès de Verklärte Nacht dansé par l’American Ballet Theatre sous une chorégraphie d’Antony Tudor (Pillar of Fire).
Bonne écoute!
Pelléas et Mélisande is a French play from the 19th century by playwright Maurice Maeterlinck. It is a transcending drama with an attmosphere reminescent of the great legends of lore - the characters appear as if they come from nowhere, with a past that is indiscript, but their drama is timeless.
Pelléas is akin to Tristan and Isolde and Romeo and Juliet - a story of an impossible love, with dramatic consequences, very much aligned with Europe of the Middle Ages. One underpiining theme is light and darkness - darkness allows the lovers to keep their illicit love a secret. Music that has drawn inspiration from this play also delves in darkness and texture.
In a previous article, I discussed Debussy;'s opera based on Maeterlinck's play, and its infamous premiere. Marius Constant, a student of neo-clacissism, assembled bits of the music from the opera, and concocted a symphony out of it - this symphony opens today's montage.
There are two composers - Gabriel Fauré and Jean Sibelius - who wrote incidental music for the play itself. Charles Koechlin assembld highlights from Faure's music (today's montage) and the following YouTube video provides Sibelius' version:
Pelléas is akin to Tristan and Isolde and Romeo and Juliet - a story of an impossible love, with dramatic consequences, very much aligned with Europe of the Middle Ages. One underpiining theme is light and darkness - darkness allows the lovers to keep their illicit love a secret. Music that has drawn inspiration from this play also delves in darkness and texture.
In a previous article, I discussed Debussy;'s opera based on Maeterlinck's play, and its infamous premiere. Marius Constant, a student of neo-clacissism, assembled bits of the music from the opera, and concocted a symphony out of it - this symphony opens today's montage.
There are two composers - Gabriel Fauré and Jean Sibelius - who wrote incidental music for the play itself. Charles Koechlin assembld highlights from Faure's music (today's montage) and the following YouTube video provides Sibelius' version:
Composers William Wallace and Arnold Schönberg wrote music that ois inspired from the play. I embedded a link in the French commentary for snippets of Wallace's music, and imculded the rather long and ambitious tone poem by Schönberg in the montage this week. This tone poem, like Verklärte Nacht represent early neo-Romantic works, pre-dating the Scond Viennese School.
I think you will love this music too!
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