Friday, March 30, 2012

Montage #49 - Serene Beethoven / Beethoven serein


As of May 4, 2012, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 4 mai 2012, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:


http://archive.org/details/SereneBeethoven


pcast049 Playlist


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English Commentary – le commentaire français suit

Beethoven's Pastoral Symphony is central to our montage this week - not only because it is one of two major works featured today, but also because it allows us to consider music that is peaceful and serene coming from Beethoven's catalog of works.

Beethoven, legend says, used to make sure every cup of coffee he drank contained 60 beans' worth. The picture I embedded in the French commentary is likely closer to Beethoven in his cafeinated state than the composer of the works we will hear today. Beethoven was a bit of a temperamental fellow, as more than one of his cleaning ladies will attest, I am sure!

His piano sonata no. 15 probably goit his nickname (as most of his nicknamed works did) through his publishers, and not necessarily through Neethoven himself.. The calm and serene opening and closing movements have little to do with the impetuous nature of the music found sandwiched between them... For today's montagem I chose the first movemnent - here is Daniel Barenboim in a live performance of the complete sonata:



The last two works were featured in the first half of the 22 December 1808 concert. The fourth piano concerto has a unique opening - featuring the solo piano until the first theme has been exposed, and only then it is accompanied by the orchestra. Keeping with the peaceful theme, the opening two movements show amazing restraint, and Beethoven lets go in the rondo finale, though he does not turn the movement into a show of force - as he does, say, in the Emperor concerto.

I have a confession to make - though I believe I made it already in an earlier post. I have a sentimental favourite when it comes to renderings of the Pastoral symphony - I am a huge fan of the late 70's recording by Michael Tilson-Thomas and the English Chamber Orchestra. As most of us old enough to remember will attest, attempting Beethoven with a less-than-romantic sized orchestra in those days had its share of risks, as the marketplace had made us accustomed to the muscular sound of the large orchestras. MTT's recording made me discover so many subtleties to the symphony hitherto masked by the power of large orchestras that I was immediately convinced it was meant to be played that way.

Where the "authentic" movement failed to provide me an alternate version by a small ensemble, Mr. Haitink and the Del Mar 1997 edition came along and achieved that intimacy MTT had conveyed 25 or 30 years earlier.

I Think You WIll Love This Music Too!

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Commentaire français

Le thème de cette semaine, qui accompagne une courte thématique de baladodiffusions sur le printemps et le renouveau, propose la sérénité qui accompagne un séjour à la campagne. Vous avez sans doute une anecdote préférée qui concerne notre cher Ludwig, mais celles qui me sont familières suggèrent un Beethoven belliqueux, même volatile, qui n’avait aucun problème quant au congédiement d’une femme de ménage. On dit que Beethoven était (comme plusieurs d’entre nous) une caféphile – probablement un caféiomane – qui exigeait une tasse de son breuvage de prédilection résultant de l’infusion de … 60 grains de café:


Tout ça pour dire que Beethoven et sérénité ne vont pas nécessairement main dans la main… Toutefois, les trois pièces réunies ici aujourd’hui représentent un trio qui illustre un sens du paisible, voire même ouvert à la réflexion et au délices de la contemplation.

La sonate pour piano no. 15, dite «pastorale» a sans doute un surnom qui fut apposé par les éditeurs et non pas par le compositeur. Si l’allegro initial et le rondo final sont des mouvements relativement légers et atmosphériques, les sections qui se retrouvent en sandwich entre les deux sont fougueux et loin d’êtres aussi légers. Compte tenu de la longueur de la baladodiffusion d’aujourd’hui, je n’ai monté que le premier mouvement de la sonate – je vous propose en complément d’écouter la sonate complète par Daniel Barenboim (voir le commentaire anglais ci-haut.)

Nous avons discuté du concerto et de la symphonie d’aujourd’hui dans le contexte de leur première dans un billet qui présentait des clips YouTube recréant l’avant-entracte de la célébrissime académie de concert du 22 décembre 1808. Le quatrième concerto pour piano a ceci d’unique et de particulier: l’introduction du mouvement initial innove avec l’entrée en matière du piano seul, accompagné par l’orchestre qu’une fois que le premier thème est exposé. Cette approche, ainsi que l’élégant Andante du mouvement lent, confèrent un sens introspectif et serein. Le brillant rondo de la finale du concerto est magnifique, et parvient à mon avis à maintenir l’aspect contemplatif du concerto – c’est un mouvement virtuose mais pas un mouvement qui martèle le piano comme, disons, le finale de l’Empereur.

Quant à la symphonie, son programme campagnard fait l’objet de tant d’articles et d’analyses… Je n’ai ici rien de neuf à ajouter.

Je dois passer aux aveux – ma Pastorale préférée fut endisquée par Michael Tilson-Thomas et l’English Chamber Orchestra (en analogique, fin des années 1970) faisant partie d’un effort du chef américain (alors un jeune loup du podium) qui explora les symphonies de Beethoven dans un contexte «réduit». Comme la plupart des mélomanes d’un certain âge en attesteront, de tels efforts avant la «vague authentique» des années 1980-90 étaient risqués, alors que les chefs établis dans ce répertoire (Karajan, Bernstein entre autres!) voyaient Beethoven joué dans des proportions romantiques, suivant la tradition établie par Mahler un siècle plus tôt (d’ailleurs, Mahler aurait révisé les orchestrations de Beethoven afin d’accommoder des effectifs plus musclés, disons). L’écoute de la Pastorale de Tilson-Thomas m’a révélé des accents jusqu’alors étouffés par la masse orchestrale. Les interprétations de période (Norrington, entre autres) furent décevantes pour moi, car elles me semblaient forcer la note avec l’usage d’instruments d’époque et l’ajustement des fréquences relatives des notes qui s’y rattachent.

Ce que M. Haitink tente, et réussit, c’est d’utiliser une édition musicologique (celle de Jonathan Del Mar) et de l’éxécuter avec un orchestre aux proportions modestes jouant des instruments modernes. On retrouve donc l’intimité et la clarté requise, sans les artifices des instruments d’époque. M. Haitink approche donc l’ensemble des symphonies de cette manière, et sa Pastorale se veut la plus réussie du lot.

Bonne écoute!





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