Tuesday, September 3, 2013

Aïda (Verdi)


“S” pour “Septembre” fait place aujourd’hui à “V” pour “Verdi”, avec un opera du mois qui commémore le bicentenaire de la naissance du compositeur Italien.

Il n’est pas exagéré de dire que Giuseppe Verdi est à l’opéra Italien ce que Beethoven fut pour la symphonie Germanique – un incontournable certes, mais d’abord et avant tourt un innovateur, qui amènera le genre du Bel Canto du milieu du XIXe siècle au grands spectacles qui marquent la fin de l’ère romantique, précurseur direct de Puccini mais également un égal à Wagner.

Le palmarès opératique de Verdi est éloquent, et c’est peu dire! Trente-sept opéras (si on compte les publications de traducrions menées par le compositeur), la plupart d’entre eux sont du répertoire des grandes maisons d’opéra : La Traviata, Otello, Il Trovatore, et j’en passe!

L’opéra retenu aujourd’hui, Aïda, a la distinction d’avoir été commandé par le khédive égyptien, Ismaïl Pacha, pour les fêtes d'inauguration du canal de Suez. Il fut monté en première au nouvel opéra du Caire construit pour l'occasion. On écrira que Verdi et son librettiste, Antonio Ghislanzoni, ont erré vers le spectaculaire, évitant les formules prévisibles si l’occasion le permettait. En dépit de la grande scène festive (et de sa marche triomphale) avec sa mise en scène « bœuf », l’ensemble de l’opéra est surprenamment intime, laissant souvent un ou deux chanteurs seuls sur scène afin de livrer les grands arias.

Suite à Aïda, Verdi entamera une semi-retraite, et composera son fameux Requiem et son quatuor à cordes avant de revenir à l’opéra pour un triptyque final – Don Carlo, Otello et Falstaff -  histoire de ponctuer l’opéra romantique de trois derniers chefs-d’œuvre.


Les productions de Verdi n’ont pas toujours connu le succès public – La Traviata, par exemple, ne gagnera la cote d’amour qu’on lui connaît qu’après une série de revisions causées par une production initiale fort critiquée – et une meilleure distribution.

Alors donc, passons à notre sélection du mois.


La performance primée aujourd'hui date de 1952 (donc, enregistrement MONO, retapage numérique) et propose dans les premiers rôles des chanteurs au sommet de leur forme: Mario del Monaco et Renata Tebaldi. Ce couple endisquera de nombreux opéras italiens ensemble, et la critique contemporaine de cet emnregistrement fut fort élogieuse en leur endroit.

A la direction musicale, on retrouve Alberto Erede, un chef de la "vieille école qui tire le maximum de l'académie de Santa Cecilia et la scène du deuxième acte qui est sanbs doute la plus célèbre de cette oeuvre vous laissera bouche-bée - en dépit des limites technologiques.

Bonne écoute!


Giuseppe VERDI (1813-1901)
Aida (1871) 
Opéra en quatre actes, livret italien de Antonio Ghislanzoni,


Distributin:
Aida, Renata Tebaldi
Amneris, Ebe Stignani
Radames, Mario del Monaco
Amonasro, Aldo Protti
Ramfis, Dario Caselli
Choeurs et orchestre de l'Accademia Nazionale di Santa Cecilia
Alberto Erede, direction
Enregistrement de studio: 1952

Argument: http://www.antiochus.org/article-18166236.html
Livret: http://opera.stanford.edu/Verdi/Aida/libretto_ie.html

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