In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/434-la-chronique-du-disque.html
NDLR: La chronique du disque est un billet présenté mensuellement, relatant mes achats et acquisitions du mois qui s’achève. Ceci n’est pas une «critique du disque», mais plutôt un billet d’informations : qu’est-ce que j’ai trouvé, où l’ai-je trouvé, et qu’est-ce que j’en pense. Des informations qui peuvent piquer votre curiosité et (peut-être) vous amener à considérer les pièces ou même les prestations que je propose, afin de les ajouter à votre collection.
NDLR: La chronique du disque est un billet présenté mensuellement, relatant mes achats et acquisitions du mois qui s’achève. Ceci n’est pas une «critique du disque», mais plutôt un billet d’informations : qu’est-ce que j’ai trouvé, où l’ai-je trouvé, et qu’est-ce que j’en pense. Des informations qui peuvent piquer votre curiosité et (peut-être) vous amener à considérer les pièces ou même les prestations que je propose, afin de les ajouter à votre collection.
Parce qu’il se doit, je vais assigner une «note» (une lettre entre A et D) pour ces achats – en fait, deux notes, comme on le fait au patinage artistique. Une note sera attribuée à la qualité sonore (QS), et une autre pour l’impression globale (IG). Voici un barème :
- Pour la qualité sonore: mon point de référence est mon iPod avec écouteurs de type bouton. J’écoute mon iPod au travail et dans l’autobus, donc avec un certain niveau de bruit de fond. Une «bonne» note est assignée si la prise de son est bonne, la musique est claire et exempte de bruits de surface, et généralement permet une audition claire de la prestation sans dérangement.
- Pour l’impression globale: il s’agît-là d’une note subjective, entièrement basée sur la performance dans le contexte d’auditions comparables. Une «bonne» note requiert une prestation convaincante, pleine de virtuosité, représentative de l’ère et des traditions qui accompagnent la pièce.
Mes acquisitions pour le mois de novembre
Gustav Mahler - The Complete Symphonies (Kubelik) [10CD]
[Torrent]
Si je ne m’abuse, ce cycle endisqué par Kubelik et son orchestre de la radiodiffusion bavaroise fut le premier cycle complet en stéréo, et peut même être le premier cycle complet émis comme une collection, point à la ligne. Je peux toutefois faire erreur… Pouvons-nous être d’accord qu’il s’agît ici d’un jalon important dans la discographie Mahler? Certains de ces enregistrements (dans leur vuinyle original) furent mon introduction à Mahler, et donc cette intégrale me donne un sentiment de familiarié et de confort, un peu comme cette vieille paire de pantoufles qu’on refuse de mettre de côté. La technologie d’enregistrement est un peu dépassée (et ceci est amplifié par le format MP3 du téléchargement), mais la vision globale y est, et les versions Kubelik sont parmi mes préférées pour les premières cinq symphonies. La version ortiginale de l’adagio de la Dixième est un ajoût intéressant à cette intégrale. A- pour la QS, A pour l’IG.
Smetana: Symphonic Poems - Suk: Meditation etc. /Czech PO, Kubelik
[Achat en ligne eMusic]
Coome discuté dans un artiucle que j’ai publié sur MQCD il y a deux semaines, Kubelik fut le chef attitré de la Philharmonique tchèque entre 1942 et 1948. L’enregistrement considéré ici, avec des prestations qui datent d’entre 1943 et 1948, représente un document d’époque. Les fleurs : l’ensemble des six poèmes symphoniques de Smetana et du gendre de Dvorak, Josef Suk, sont des pièces qui se doivent d’être dans les cordes du chef et de son orchestre, et sur ce point il n’y a pas de doute. Le Pot: Toutefois, la gravure numérique d’un enregistrement analogique de piètre qualité restera de piètre qualité… Je soupçonne que nous avons ici des enregistrements-témoin de prestations radiophoniques, et non pas des enregistrements en studio,. Le résultat : les micros sont rapidemnent saturés par la marée musicale, et la dynamique est inexistante. La différence entre piano et forte est littéralement un changement de volume et pas un changement en intensité ou en subtilité. J’ai fait l’écoute de ces plages dans des circonstances défavorables (dans un avion commercial) j'ai pris la peine de les réécouter dans des conditions plus favorables, mais la qualité sonore ne permet pas d’apprécier pleinement le travail des exécutants. Dommage! D pour la QS, et un C+ (avec réserve) pour l’IG.
Ultimate Liszt: The Essential Masterpieces
[Achat en magasin]
Je magasine rarement en personne, mais lors d’un récent voyage au Nouveau-Mexique, j’ai fouiné chez un détaillant et j’ai trouvé cet ensemble de 5 CD, que je me suis procuré à un prix dérisoire (mois de $15 US). Cet écrin Decca propose cinq rééditions de disques de leur vaste catalogue, deux d’entre eux sont certainement des enregistrements numériques. Le clou du lot : la Faust-Symphonie dirigée devant public par Antal Dorati. Le disque de poèmes symphoniques (dont Les Préludes) est celui endisqué par Solti il y a une trentaine d’années, et quel plaisir d’entendre Solti se laisser transporter par cette musique, s’abandonnant totalement! Je préfère les Rhapsodies Hongroises jouées au piano plutôt que les orchestrations, mais Kurt Masur fait ici de la bonne besoigne (j’aurais tant aimé entendre Solti jouer ce même répertoire…). Les deux autres disques mettent en vedette deux Lisztiens de renom : Claudio Arrau (dans les deux concrti) et Clifford Curzon (qui offre une prestation autant mesurée que virtuose de la fameuse sonate en si mineur). J’aurais préféré que Decca recycle les concrti joués par Ivan Davis (un disque de la série Phase 4 qui a ma cote d’amour), mais Arrau (même en fin de carrière) offre une prestation digne. Bonne façin de célébrer le bicentenaire Liszt! A pour la QS, A pour l’IG.
Richter - Schubert: Piano Sonata, D. 784- 13 Variations - Schumann: Fantasiestucke - Debussy: Cloches à travers les feuilles
[Achat en ligne eMusic]
Svatoslav Richter, Emil Gilels et David Oistrakh sont un trio de virtuoses formés en Union Soviétique, et qui ont opté pour demeurer derrière le Rideau de Fer. Toutefois, ce trio de musiciens a joui de la lattitude modeste du régime Soviétique, et a eu la permission de visiter et de jouer en Europe et en Amérique du Nord. Ce document de la série BBC Legends présente Richter en récital pour le radiodiffuseur brittanique, dans un répertoire romantique (Schubert et Schumann) avec une pièce néo-romantuqe/impressioniste de Debussy. Richter est un pianiste de métier, et possède la technique et la musicalité pour rendre justice à ce répertoire. La gravure est excellente, le public ne nuit pas aux prestations, ne se faisant remarquer que par leurs applaudissements enthousiastes à la fin des pièces. Un bon document. A pour la QS, A pour l’IG
Oscar Peterson In Russia (2 CD)
[Torrent]
La discographie de tout collectionneur de musique Jazz qui se respecte est souvent divisée 50/50 entre les prestations en studio et les performances en public. Il n’y a aucun doute que la spontanéité des musiciens est différente, leur engagement est différent qand ils ont l’encouragement de spectateurs. Ce document-ci est croqué sur le vif, en Russie (devrait-on dire en Union Soviétique) en 1974, et met en vedette Oscar Peterson et une incarnation de son trio (Jake Hanna à la batterie et Niels-Henning Ørsted Pedersen à la contrebasse). Peterson et Pedersen ont beaucoup collaboré au milieu des années 70, et les deux jazzmen sont au sommet de leur forme pour ce concert qui couvre deux disques, comprenant des standards, des compositions du pianiste et une poignée de plages mettant en vedette le pianiste seul. Je souligne particulièrement l’après-entracte de ce concert, qui s’ouvre avec un solo de batterie bœuf de la part de Hanna dans Take The A Train, et la contrebasse chantante du Grand Danois dans Do You Know What It Means to Miss New Orleans. Voici un trio qui a une alchimie, un niveau d’unisson qui transforme ce concert en master class ou en clinique de collaboration musicale. La gravure numérique de ce viel enregistrement est de très hatre qualité, il déplacera donc ma copie vinyle de ce concert historique. A pour la QS, A pour l’IG.
En bref:
- Curzon - Delius: Piano Concerto - Mozart: Piano Concerto No. 24 - Beethoven: Choral Fantasy [Achat en ligne eMusic] Curzon, mentionné dans l’écrin Liszt de tout à l’heure, nous offre trois pièces pour piano et orchestre dans des récitals de la BBC. Le Delius est une rareté et une heureuse découverte. Je préfère Curzon dans sa version studio (avec Kertesz) pour le Mozart, et Kuerti offre une prestation plus musicale que celle de Curzon pour le Beethovenn, mais ça ne veut pas dire que le Mozart et Beethoven offerts ici sont oubliables - bien le contraire. Solide, quoique mou pour l’acoustique. B+ pour la QS, B+ pour l’IG.
- Messiaen: Les Oiseaux LOUISE BESSETTE [Achat en ligne eMusic] Louise Betssette est une spécialiste locale pour le piano du XXie siècle, et ce disque de Messiaen est rendu avec précision et virtuosité. J’admets que le répertoire requiert un certain investissement de la part de l’auditeur, mais on en sort enrichi. A pour la QS, A- pour l’IG.