Tuesday, August 28, 2012

La chronique du disque (août 2012)


In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/1016-la-chronique-du-disque.html


NDLR: La chronique du disque est un billet présenté mensuellement, relatant mes achats et acquisitions du mois qui s’achève. Ceci n’est pas une «critique du disque», mais plutôt un billet d’informations : qu’est-ce que j’ai trouvé, où l’ai-je trouvé, et qu’est-ce que j’en pense. Des informations qui peuvent piquer votre curiosité et (peut-être) vous amener à considérer les pièces ou même les prestations que je propose, afin de les ajouter à votre collection.
Parce qu’il se doit, je vais assigner une «note» (une lettre entre A et D) pour ces achats – en fait, deux notes, comme on le fait au patinage artistique. Une note sera attribuée à la qualité sonore (QS), et une autre pour l’impression globale (IG). Voici un barème :
  • Pour la qualité sonore: mon point de référence est mon iPod avec écouteurs de type bouton. J’écoute mon iPod au travail et dans l’autobus, donc avec un certain niveau de bruit de fond. Une «bonne» note est assignée si la prise de son est bonne, la musique est claire et exempte de bruits de surface, et généralement permet une audition claire de la prestation sans dérangement.
  • Pour l’impression globale: il s’agît-là d’une note subjective, entièrement basée sur la performance dans le contexte d’auditions comparables. Une «bonne» note requiert une prestation convaincante, pleine de virtuosité, représentative de l’ère et des traditions qui accompagnent la pièce.


Mes acquisitions pour août

MILHAUD: Scaramouche / VILLA-LOBOS: Descobrimento do Brasil
[eMusic]

Depuis quelques années, le chef Brésilien Roberto Minczuk occupe le poste de directeur artistique de la Philharmonique de Calgary, poste précédemment occupé par l'Autrichien Hand Graf (son chef lauréat depuis 2006). Sous M. Graf, l'orchestre endisqua pour Radio-Canada des oeuvres d'inspiration brésiliennes de Darius Milhaud, une paire de suites de Villa-Lobos et, en complément, Scaramouche pour saxophone et orchestre avec Jeremy Brown.  La discographie de Scaramoudhe offre des interprétations fort supérieures à ce qui est offert ici, mais l'ensemble du disque est réussi. 
A- pour la QS, B+ pour l'IG.

David Oistrakh Plays Lalo: Symphonie Espagnole
[eMusic]
La Symphonie Espagnole de Lalo est un incontournable du répertoire concertant pour violon, et fait partie du répertoire des grands solistes. David Oistrakh ne fait pas exception à cette règle, et ce couplage "occidental" avec Jean Matinon m'a suffisamment intrigué pour que j'en fasse l'achat. Osistrakh est fidèle à lui-même: un archet souple, une articulation juste et une lecture inteligente. Là où j'ai mes réserves est au niveau de l'orchestre: la reproduction sonore (sans doute un transfert numérique) a ses problèmes ici, et l'orchestre semble étouffé, manquant de relief, choise qui n'est pas le cas - par exemple - dans les deux cersions (Chung et Bell) avec Dutoit. B pour la QS, B+ pour l'IG.

LALO: Cello Concerto in D minor / Cello Sonata
[eMusic]

L'autre oeuvre de Lalo qui a sa place dans le répertoire des grands orchestres est son concerto pour violoncelle, et le voici dans un couplage NAXOS avec des oeuvres pour violoncelle et piano. Certaines mauvaises langues suggèreront que les deux concerti de Saint-Saens sont des summum du répertoire français pour violoncelle, mais il ne faut pas pour autant négliger ce concerto intelligent, joué ici avec clarté par Maria Kliegel. J'ai fait ici la découverte des chansons russes - une belle trouvaille, qu'on devrait jouer plus souvent que, par exemple, le cygne de Saint Saens dans un contexte intime.  
A-  pour la QS, A- pour l'IG.

Coleridge-Taylor: Legend, Romance in G, Violin Concerto, Harrison: Bredon Hill
London Philharmonic Orchestra
[eMusic]

Plus tôt cette année, j'ai présenté un autre disque de M. Braithwaite dirigeant la Philharmonique de Londres dans des pièces Britanniques post-Victoriennes (c'était un disque de transcriptions de Sir Henry Wood). Le voici encore dans un répertoire similaire, présentant une série d'oeuvres concertantes du compositeur Britannique d'ascendance Africaine Samuel Coleridge-Taylor. Gare aux amateurs d'Elgar: Coleridge-Taylor a un style très distinct, qui s'apparente plus au jazz naïf préconisé par Gershwin et Ravel avec ses rythmes d'inspiratioon africaines. Son coincerto pour violon ne suit pas les normes établies - son concerto est avant-coureur de ce que Glass fera presque un siècle plus tard - pas en termes de séries mais plutèot par la sollicitation continuelle du violon, dans une séquence de mouvements qui n'ont pas le contraste de, disons, celui d'elgar. Vaut la peine d'être écouté! A- pour la QS, A- pour l'IG.

Haydn - The Seven Last Words, Hob. III/50-56
[Torrent ]

Joseph Haydn offre plusieurs adaptations des Sept dernières paroles du Christ sur la Croix (Hob. XX). Haydn a adapté l'Moeuvre pour cheoru et orchestre, pour piano seul et - dans sa version la plus courante - pour quatuor. Les "sept paroles" sont représentées par une série de sept "sonates" en un mouvement (dans le catalogue des quatuors, les no. 50 – 56). Dans la version chorale, Haydn ajoute un "prologue" et une "épilogue", qui sont généralement également jouées par le quatuor, mais ce n'est pas le cas dans le téléchargement que j'ai fait qui se veut fidèle à la version de 1786 pour orchestre réduit. On s'attend, généralement à une musique de circonstances - lugubre et triste - mais Haydn ne s'abandonne pas à cette facilité, et présente une musique sobre, mais surprenamment énergétique, et c'est l'essentiel de la prestation du quatuor Emerson dans cet enregistrement.  A- pour la QS, A pour l'IG.

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