Notre thème du mois - raconte-moi une histoire - ne serait pas complet si l'on ne passait pas un peu de temps à contemnpler le poème symphonique (ou la fantasia pour oirchestre). Le poème symphonique, comme je l'expliquais il y a quelques temps se veut en quelque sorte l'antithèse de la forme, un tableau musical peint avec les instruments de l'oirchestra afin de transmettre une narration, et les émotions qu'on associe avec un conte, une histoire fantastique, un évènement, etc.
La playlist d'aujourd'hui est donc un modeste survol de poèmes et fantasias pour orchestre, couvrant près d'un sièclke de composition.
Notre survol comence avec Franz Liszt, celui que les musicologues considèrent l'inventeur ou le pionnier du genre. Lors d'une réflexion de décembre 2011, j'ai proposé probablement le poème symphonique le plus célàèbre du compositeur Hongrois, Les préludes. Aujourd'hui un autre exemple notoire, Tasso.
Celui qui prendra le flambeau des mains de Liszt est sans contredit Richard Strauss. Strauss composera des poèmes d'une extravagance démesurée (Also Sprach Zarathustra, Ein Helkdenleben) ainsi que des oeuvres aux proportions plus modestes, en particulier en début de carrière. Till Eulenspiegel (ou Tyl l'espiègle) est précisément une de ces compositions.
Comme je le disais tout à l'heure, la fantasia pour orchestre entre tout à fait dans la lignée du poème symphomnque. Le trio de fantaisies composées par Tchaïkovski sur les oeuvres de Shakespeare (Roméo et Juliette, La tempête, Hamlet - montées lors de billets de faveur il y deux ans maintenant) et Francesca da Rimini, mon choix pour la playlist font partie de cette conversation. Durant presque 30 miunutes, Francesca vous prend par les tripes dès la premi;re mesure et ne vous laisse pas aller avant la toute fin - la prestation retenue par le guru Mravinski est vivide et éloquante.
Après les extrêmes de jouissance entendus, il est réconfortant de trouver des poèmes symphoiniques économes et simples, comme ceux de Camille Saint-Saëns: Phaeton et mon choix d'aujourd'hui le rouet d'Omphale.
Pour terminer, j'ai retenu le poème symphonique de Gershwin An American in Paris, une piàce qui transcende la salle de concert - grâce au film de Vicente Minelli et la chorégraphie de Gene Kelly. Je vous propose de lire cet article (en anglais) qui rappelle la genèse de l'oeuvre et propose des anecdotes à propos de la prestation que j'ai retenue, la première sur disque sous Nathaniel Shilkret. Comme moi, vous serez sans doute agréablement surpris par la qualité de l'interprétation, et en particulier des effets sonores. MM. Previn, Bernstein et Tilson-Thomas n'enlèvent rien au travail de M. Shilkret.
Et si vous écoutez attentivement, vous entendrez le compositeur lui-même au celesta.
Bonne écoute!
PLAYLIST
Franz LISZT (1811-1886)
Tasso: Lamento e Trionfo, S.96
Leipzig Gewandhaus sous Kurt Masur
Pyotr Ilich TCHAÏKOPVSKI (1840-1893)
Francesca da Rimini, Op. 32
Philharmonique de Leningrad sous Evgenii Mravinski
Richard STRAUSS (1864-1949)
Till Eulenspiegels lustige Streiche, Op. 28, Trv 171
Chicago Symphony Orchestra sous Sir Georg Solti
Camille SAINT-SAËNS (1835-1921)
Le Rouet d'Omphale, Op. 31
Orchestre du Conservatoire sous Charles Munch
George GERSHWIN (1898-1937)
An American in Paris (1928)
Victor Symphony Orchestra sous Nathaniel Shilkret
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